Reviendront, reviendront pas? Une question qui a hanté l'esprit des travailleurs du complexe de Annaba à propos des dirigeants de l'entreprise. Vincent Legouic et 11 des cadres dirigeants du complexe sidérurgique d'El Hadjar, devraient revenir, aujourd'hui à Annaba, apprend-on de source syndicale. Depuis leur départ inattendu, dont le retour était conditionné par la stabilité sécuritaire de l'entreprise, aucun contact n'a été effectué par le partenaire social, avec M.Guedha, intérimaire, encore moins, avec le syndicat de l'entreprise. Pour rappel, le staff dirigeant d'ArcelorMittal a quitté le complexe à la suite du mouvement de protestation enregistré dans l'entreprise, la semaine dernière et que profitant de la contestation des 400 employés de la TSS, unité du complexe, quelques individus étrangers à l'entreprise, ont bloqué les deux accès de l'usine, empêchant plus de 5000 travailleurs de rejoindre leurs postes de travail. Avant son départ, le P-DG du complexe a remis un rapport circonstancié au premier responsable de la wilaya, dans lequel il explique les motivation de son départ. Il a, en outre, conditionné son retour, par la mise en place d'un dispositif sécuritaire. A cet effet, les mesures ont été engagées, et un dispositif combiné entre les éléments de la Gendarmerie nationale et la Police ont été déployés pour assurer la sécurité du complexe et de son personnel. Dans le même sillage, jouant un rôle prépondérant, Smaïn Kouadria, SG du syndicat de l'entreprise, a apaisé le climat de tension et a appelé les travailleurs à rester à leurs postes de travail, tout en expliquant les répercussions de tels mouvements sur la concrétisation du dossier de l'investissement engagé par le partenaire social. Moult questions se posent quant au départ du staff dirigeant de l'entreprise. Le complexe, n'a-t-il pas connu des mouvements de protestation, qui ont paralysé l'usine à hauteur de 50% de son activité? Mais aucun départ n'a été enregistré. Les consultations se faisaient avec Londres par téléphone. Aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers Luxembourg, qui décidera du retour où non du staff dirigeant de l'entreprise. Dans ce dernier cas, on supposera que la question sécuritaire est un alibi, dont l'objectif caché est de compromettre le dossier de l'investissement. Une épine plantée dans le processus de partenariat entre l'Algérie et le géant indien de l'acier dans le monde.