Photo : Fouad S. Le complexe sidérurgique Arcelor Mittal de Annaba fonctionne depuis jeudi dernier sous une administration intérimaire. Les dirigeants du complexe, au nombre de 12, dont Vincent Legouic, directeur général, ont été convoqués par le groupe Arcelor Mittal «pour des consultations», comme le souligne M. Guedha le chargé de communication du complexe désigné pour assurer l'intérim. Toutefois, d'après le syndicat, la convocation du staff dirigeant du complexe «ne peut être un fait de hasard» d'autant plus qu'elle intervient au moment où le complexe sidérurgique est depuis une semaine à l'arrêt suite à un mouvement de grève de quelque 400 travailleurs de l'unité tuberie sans soudure (TSS). Les derniers conflits qui ont marqué le complexe d'Arcelor Mittal El-Hadjar, les situations ingérables auxquelles sont confrontés les dirigeants et le climat délétère qui empeste l'ambiance et, parfois, l'insécurité, ainsi que les menaces proférées à leur encontre, sont autant de raisons plausibles ayant entraîné le départ des dirigeants du complexe. Sur un autre registre, le plan d'investissement annoncé ces derniers mois par la direction semble du goût de l'UGTA. C'est ce qu'indique le syndicat des travailleurs du complexe dans un communiqué rendu public. Soulignant une récente rencontre tenue entre la direction du complexe et les membres de la centrale syndicale de l'Ugta, le communiqué note que «le secrétaire général de l'Ugta s'est déclaré officiellement partie prenante du dossier relatif à l'investissement et s'est engagé à l'accompagner auprès des pouvoirs publics». Le partenaire social précise que «la centrale syndicale a mis l'accent sur la nécessité d'œuvrer pour une fiabilité sociale au sein de l'entreprise afin d'assurer les conditions de la réussite du programme de l'investissement visant la réfection des installations du complexe». D'après le communiqué, le plan «aura inévitablement des répercussions positives sur les conditions de travail ainsi que sur les salaires des sidérurgistes». Cependant, le syndicat constate que «ces acquis ne sont pas du goût de certains cercles occultes externes à l'usine : ces manœuvres tendent à perturber les négociations prévues dans les prochains jours pour examiner le dossier des salaires», pouvait-on encore lire dans le communiqué.