Le Front des forces socialistes (FFS) a fait hier, une démonstration de force lors du meeting organisé à la salle Atlas (Alger) qui était pleine à craquer alors que des dizaines d'autres citoyens étaient à l'extérieur faute d'espace. Les 4000 personnes qui ont pu trouver de la place ont scandé des slogans anti-pouvoir avant l'entame du meeting. «Pouvoir assassin», «Le peuple veut faire tomber le régime», «Si l'Hocine, nous sommes toujours des militants», «Ulac Smah Ulac», sont entres autres, slogans scandés par la foule. Plusieurs intervenants de différents horizons (étudiants, enseignants universitaires, familles de disparus, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, représentants de la Tunisie et du Maroc...) se sont succédé à la tribune pour dénoncer les pratiques du pouvoir et demander la chute du régime. Dans sa prise de parole, un ancien militant de 1963 du FFS a rappelé que la première Constitution algérienne a été rédigée dans la salle Atlas appelée à l'époque (en 1963) le Majestic, souhaitant que le meeting soit un déclic pour le changement. Pour sa part, le secrétaire général du FFS, Karim Tabou, a insisté dans son intervention sur la nécessité d'un changement pacifique et radical. Pour lui, «le FFS est une force tranquille qui ne fait pas dans l'agitation». Très critique à l'égard des «faux journaux», «des faux partis», des «fausses associations», et de l'Entv, Karim Tabou a estimé que les Algériens ont donné une leçon à la télévision algérienne qui n'a aucune crédibilité. Il en veut pour preuve «les salons de coiffure, dans les cabinets de médecins, dans les villages qui ont installé des écrans géants pour s'informer. Les citoyens suivent Al Jazeera et se croient à Meidane El Tahrir», a-t-il déclaré sous les cris «Assa Azekka, FFS yella yella». L'intervenant a insisté sur le fait d'imposer un changement pacifique en disant que «nous n'acceptons pas d'aller sur le terrain de la confrontation et de la violence».