Deux manifestations, un meeting populaire et une marche de protestation ont marqué, hier, la journée du 20 Avril, dans la ville de Bouira, commémorant ainsi le double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir. À un degré moindre, la célébration du 20 Avril de l'année 2005 n'a pas beaucoup dérogé à la tradition ni à l'image des manifestations commémoratives vécues durant les années passées. Les traditionnels slogans tels que “Pouvoir assassin”, “Ulac smah ulac”, “Le combat continue” et autre mots d'ordre de la même ferveur ont été ainsi repris et scandés, hier, par la foule qui s'est formée aux environs de 9 heures, à la place publique, pour assister à un meeting populaire animé par les délégués de la coordination des comités citoyens de la wilaya de Bouira. Les nombreux animateurs du mouvement citoyen qui se trouvaient à la tribune au-dessus de laquelle flottaient les banderoles d'“Ulac smah ulac” et “Pour la liberté de la presse” avaient, tour à tour, expliqué le pourquoi du dialogue en réitérant devant les centaines de personnes qui les entouraient les acquis du mouvement qui “ne peuvent se concrétiser sans le dialogue qui est une vertu universelle pour toute sortie de crise”, commenta le délégué de Raffour qui, en évoquant les incidences, exhorta les citoyens à s'initier à ce que fait la délégation de dialogue :“Allez vérifier sur le terrain ce que le mouvement a réussi à arracher comme acquis.” Une demi-heure après, c'était au tour de l'aile des non-dialoguistes de passer à l'action. Au-dessus du premier carré des marcheurs, stationné à proximité du stade Bourouba, flottaient des banderoles portant les mêmes slogans hostiles au pouvoir. La marche s'ébranlera aux environs de 11h en direction du siège de la wilaya. La foule devant emprunter plusieurs artères et scandant des “Ulac smah ulac” et “Pouvoir assassin” observa plusieurs haltes avant d'atteindre la structure wilayale où une prise de parole a été improvisée pour dénoncer une fois de plus “les manœuvres du pouvoir et les leurres du dialogue initié par le Chef du gouvernement”, dira en substance l'intervenant. R. S.