Les lieux de culte, les marchés et autres axes routiers seront quadrillés de jour comme de nuit. Quarante-cinq mille gendarmes seront déployés sur le territoire national afin d'assurer une sécurisation optimale des biens et des personnes durant le mois sacré du Ramadan. Ce déploiement sera appuyé par un grand nombre d'éléments appartenant aux Groupes d'intervention rapide (GIR). Il aura pour second objectif de «démanteler les réseaux de soutien aux groupes terroristes et l'isolation des groupuscules encore en action», nous révèle le colonel Ayoub. Il faut dire que malgré le dispositif mis en place pendant le Ramadan, il est attendu «de probables incursions terroristes en zones suburbaines». Dans ce sens et pour parer à toutes éventualités, il sera procédé à des contrôles réguliers sur les personnes suspectées. Par ailleurs, dans la continuité de la lutte anti-terroriste et de sécurisation, les lieux de culte (mosquées, édifices religieux, etc.) et les espaces commerciaux (marchés, souks etc.) feront l'objet d'une surveillance systématique. La lutte contre le terrorisme et la criminalité ne sauraient être efficaces sans une parfaite maîtrise et utilisation du renseignement dont la première source est, sans conteste, le citoyen et les diverses associations. La mise à profit des indices révélateurs, à travers le renseignement, contribuera à mettre fin aux réseaux de soutien et réduira la mobilité des groupes, une fois coupés de leur soutien. Ce dispositif devrait avoir pour effet d'apporter un peu plus de réconfort et d'assurance aux citoyens dans la journée et les veillées «ramadanesques» et mettre fin aux probables appréhensions de quelque nature que ce soit. Dans les grandes villes et dans les bourgades les plus reculées, toutes les activités seront aussi sujettes à une surveillance sans relâche par les gendarmes mobilisés. Les multiples unités territoriales, ainsi que celles chargées de l'intervention et celles des gardes frontières, seront renforcées, si besoin est, par des brigades qui auront, entre autres missions, de sécuriser les divers barrages fixes et mobiles implantés sur les axes sensibles. Le dispositif aura donc plusieurs visées, à savoir la lutte anti-terroriste et la lutte contre la criminalité, toutes formes confondues. Le rôle des brigades de la gendarmerie aux frontières sera déterminant dans la lutte contre la contrebande et tous les trafics qui y sont exercés. Le renforcement des brigades aux frontières n'est pas fortuit puisque les trafiquants redoublent de leurs activités chaque année durant le mois d'abstinence, mettant à profit le relâchement visible des forces de sécurité pour faire fructifier leur commerce illicite. Les interventions des gendarmes seront surtout axées sur le trafic d'armes, de stupéfiants ainsi que sur la contrebande qui constituent une menace pour la sécurité, l'économie et la santé publique. La sécurisation de la route étant la mission initiale de la Gendarmerie nationale, cette institution compte mettre un grand nombre d'éléments en faction dans la perspective de surveiller et de sécuriser la majeure partie des voies de circulation en assurant une rigoureuse application des textes et lois et en procédant au contrôle des personnes et des biens. Enfin, en matière de lutte contre la criminalité, le dispositif aura aussi pour objectif la répression des activités prohibées, telles que les jeux de hasard et autres délits similaires. Ramadan est synonyme de rencontres nocturnes où les jeux de cartes et de dominos sont légion. Le dispositif mis en place vise à sécuriser les citoyens.