Par rapport aux deux dernières années, le Salon de Genève est marqué par un regain d'optimisme chez les constructeurs. L'industrie automobile est de retour sur les rails. Au Salon automobile de Genève (3-13 mars 2011) qui voit les «supercars» faire leur grand retour, le constructeur allemand Porsche suscite l'engouement. Sur le stand de la marque de sport emblématique allemande, la vedette n'est autre que la Panamera hybride. La version hybride de la berline de luxe de chez Porsche est dotée d'un moteur thermique V6 de 333ch associé à un moteur électrique de 47 ch. Elle dispose de 380 Ch. et met environ 6 secondes pour atteindre 100 km/h. La vitesse maximale annoncée est de 270 km/h. L'autonomie de cette Panamera en mode 100% électrique est d'environ 2 kilomètres et n'est utilisable que jusqu'à 85 km/h. Le moteur électrique est systématiquement rechargé à chaque phase de freinage et de ralentissement. Bien sûr, cette Porsche est dotée du système Stop and Start. Porsche fait savoir que cette Panamera hybride réduit de 30% sa consommation (seulement 7,1 L/100 km) par rapport à une Panamera S «classique» qui affiche pourtant les mêmes performances. Ainsi, la crise passée, les voitures vertes sont toujours présentes au Salon de l'automobile de Genève qui fait la part belle aux véhicules puissants et sportifs. «Par rapport aux deux dernières années, le salon de Genève est marqué par un regain d'optimisme chez les constructeurs. L'industrie automobile est de retour sur les rails», relève l'analyste Carlos Da Silva du cabinet Global Insight. De fait, les voitures écologiques ont toujours leur place à Genève au «Pavillon vert». Les stands des marques de luxe, particulièrement, sont ceux qui sont les plus pris d'assaut par les milliers de journalistes, photographes et cameramen, pressés de découvrir les nouveaux modèles présentés en grande pompe par les patrons des constructeurs allemands et italiens essentiellement. La marque de prestige italienne Ferrari pour sa part rencontre un véritable succès en présentant son quatre places «FF», son tout premier système à quatre roues motrices. «La FF est une étape fantastique et très importante, une nouvelle page dans notre histoire», assure de son côté le président de la marque au Cheval Cabré, Luca Cordero di Montezemolo. Soulignant la puissance et l'allure sportive du modèle, il vente également- sur fonds de moteurs rugissants- la légèreté du véhicule qui, selon le constructeur, «pèse moitié moins qu'un système équivalent classique», soit 1790 kg pour un 4 places vide. La nouvelle «Aventador» de Lamborghini, autre constructeur italien de voitures très haut de gamme, fait également fureur parmi les spécialistes du secteur avec sa couleur orangée et son design aux allures futuristes. «Puissance brute et poids plume», résume ainsi la marque au taureau, vantant les avantages de sa nouvelle voiture supersportive, dont les premières livraisons sont prévues vers la fin de l'été 2011. Dotée d'une monocoque en fibre de carbone, l'Aventador possède un poids à sec de 1575 kg, «ce qui est extrêmement peu pour une voiture de cette catégorie», avance Lamborghini, soulignant que le rapport poids/puissance est ainsi réduit à 2,25 kg par CV. Surtout, par rapport à son prédécesseur la «Murcielago», la consommation et les émissions de CO2 de l'Aventador ont été réduites de 20%, selon le constructeur italien. Car les nouvelles «supercars» de l'après-crise - nom donné à la gamme de véhicules les plus performants et les plus prestigieux au monde - n'hésitent pas à miser sur le vert, bien que de façon plus timide que le reste du marché. Mais alors que dans certaines villes- comme à Genève - les Ferrari et Porsche sont devenues monnaie courante, certains misent sur des voitures d'exception, presque artisanales, et vendues à quelques unités seulement. C'est le cas du constructeur espagnol GTA Motor, spécialisé dans la course automobile, qui a décidé de se lancer dans le marché des «supercars» et présente à Genève son premier modèle pour rouler en dehors des circuits: la Spano, dotée d'un châssis en carbone et titane de 56 kg, d'un poids de 1300 kg (équipements compris). «Nous allons en vendre seulement 99 unités, chaque client aura sa propre couleur qui lui sera réservée», a expliqué un responsable de la société qui ne craint pas la crise. «Le véhicule est fabriqué à Valence, mais c'est dans les pays émergents, en Russie, en Chine, dans les Emirats arabes, que nous allons le vendre», ajoute-t-il.