Ils s'insurgent contre leur licenciement qui est contraire à la législation en vigueur. Un groupe de travailleurs de l'Etusa (ex-Rsta) victimes de «licenciements abusifs» s'est adressé à notre rédaction pour exposer la situation déplorable dans laquelle, ils se débattent depuis le 17 septembre 1998, date de la compression du personnel. Ces ex-travailleurs s'estiment «lésés par la décision surprise de leur radiation», après un quart de siècle de service passé au sein de l'entreprise «alors qu'on recrutait des retraités des autres sociétés», rappelés pour renforcer l'entreprise après le grand «balayage». Sortis sans indemnités et avec 3 mois de préavis de salaire (après réduction de 4500 DA), ces travailleurs, sans ressources étaient invités à recourir à la caisse nationale de chômage, chose qu'ils refusaient depuis «par crainte de perdre des indemnités fiscales et parafiscales afférents à leur statut éventuel de retraités». Peine perdue, puisque 60 d'entre eux ont vu leur carrière réduite délibérément à 8 ou 5, voire 2 ans d'activité au lieu de 22 ou 28 ans de service. Les travailleurs citent, par ailleurs, plusieurs aberrations pendant qu'ils erraient entre l'inspection de travail et leurs «représentants» qui ne sont autres que des cadres dirigeants de l'entreprise et la justice, leurs doléances ne sont pas prises en charge. En effet, ils signalent «le recrutement de gens étrangers à l'entreprise (mais ayant des liens avec la régie), le licenciement d'agents qui devaient être cités avant leur cas et le rappel de retraités (des cadres, en majorité) en violation de l'article 20 de la convention collective». Ils relèvent même l'exemple flagrant de «cet attaché (...) recruté (en 2001) dans le cadre de contrat de travail à durée déterminée (mais) renouvelable à rais on de 20.000 DA/mois dans une entreprise supposée à l'agonie (document à l'appui, ndlr)» alors que ceux qui ont consenti des sacrifices (2 sont décédés depuis), «font les frais de la mauvaise gestion, croulent sous le poids de la paupérisation», précisent-ils avec amertume. Ces travailleurs, démunis et fatigués, s'insurgent contre le traitement de faveur en l'absence de la mise en application de l'article 58qui définit les actions à engager avant toute opération de compression d'effectifs et le caractère des deux poids deux mesures dans le traitement des cas en suspens. Soulignant qu'ils n'ont jamais été informés de leurs droits légitimes conformément à l'article 59 de ladite convention fixant l'indemnité de licenciement collectif, ils se disent outrés par la méconnaissance des «critères» applicables pour les uns et pas pour les autres. «Nous ne nous opposons pas à la loi qui est au-dessus de tous», insistent-ils, «mais sur quels critères on nous a poussés au chômage sans aucun droit en contrepartie». Ils rappellent enfin, qu'ils ont fait appel à «la justice à deux reprises et que l'affaire a été renvoyée.La première fois pour vice de forme, la seconde bouclée par un non-lieu». Pour rappel, les travailleurs se sont constitués en huit groupes de sept à neuf personnes avec un avocat à leur tête. Tous ces groupes, chacun de son côté, ont connu les mêmes désagréments devant la justice.