Cette visite, suivie d'une conférence de presse, montre que les débats politiques entre les deux pays sont désormais au plus haut niveau de la hiérarchie politique. Le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires politiques, M.Marc Grossman, était l'hôte, hier, de notre pays. Reçu en fin de matinée par le Chef du gouvernement, Ali Benflis, les services de ce dernier ont rendu public un communiqué à la suite de cette entrevue. Il y est, notamment, mis en exergue «la nouvelle expression du dialogue de haut niveau existant désormais entre l'Algérie et les Etats-Unis», traduisant, dans le même temps, «l'amélioration constante des relations entre les deux pays». Cette visite, en outre, a été une belle occasion pour l'échange de points de vue sur « les moyens de renforcer et d'élargir le champ de la coopération bilatérale». Cette volonté, il faut le croire, s'est manifestée immédiatement après. Le responsable américain, dans une conférence de presse animée hier à la résidence El-Mithaq, a indiqué que «les USA aideront l'Algérie dans ses démarches d'adhésion à l'OMC». Cette annonce vient renforcer grandement la position de notre pays dans le marché mondial, mais aussi lever pas mal d'embûches dans ses négociations ardues avec les responsables de l'OMC. Le sous-secrétaire d'Etat américain a également abordé le chapitre de la coopération sécuritaire, désormais au beau fixe. Depuis les attentats du 11 septembre, en effet, les Américains se sont en grande partie rangés sur les thèses algériennes en matière de lutte antiterroriste comme en témoignent les nombreuses visites à Alger d'officiers supérieurs de l'OTAN et la vente de matériels à l'armée algérienne destinés à la lutte contre le terrorisme. M.Marc Grossman, au passage, a tenté d'expliquer la position américaine par rapport à deux sujets très sensibles, sur lesquels les positions algériennes et américaines sont loin d'être conformes l'une à l'autre. Cette initiative a déjà pour avantage certain le fait qu'elle a permis d'ouvrir le dialogue dans un climat serein et démocratique.