Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a décidé de suspendre ses activités parlementaires. La décision du RCD a été prise hier, et ce, «jusqu'à ce que les conditions d'une transmission fidèle des interventions des députés soient garanties», souligne un communiqué du groupe parlementaire de ce parti parvenu hier, à notre rédaction. «Pour le Rassemblement, le combat est plus que jamais inscrit dans la rue, il est relayé par les internautes et les rares médias qui continuent, malgré les entraves et les menaces, à éclairer l'opinion publique avec un courage et une compétence qui les honorent», ajoute le communiqué du RCD relevant que «le Parlement continue à assumer son indignité en avalant les ordonnances les unes après les autres». Non surprenante pour un bon nombre d'observateurs, cette décision était attendue depuis au moins le 2 mars dernier lorsque le parti de Saïd Sadi a boycotté l'ouverture de la session de printemps du Parlement. Après avoir congédié sa garde rapprochée, le RCD vient de suspendre ses activités au Parlement. Un véritable coup pour l'Assemblée populaire nationale dont d'autres partis, comme le PT, revendiquent tout simplement la dissolution. Cela dit, le communiqué explique que «les parlementaires du RCD, démocratiquement élus, ont pour priorité de travailler à doter la nation d'un Parlement digne de l'Algérie démocratique et sociale pour laquelle se sont sacrifiés nos aînés et à laquelle aspirent aujourd'hui ses enfants les plus dignes».