La sortie nationale de la première comédie musicale algérienne, Essaha, aura lieu à partir d'aujourd'hui à la salle El Mougar à 18h. Si le Prix de l'affiche n'est pas très enthousiasmant, celui des Nations unies pour la lutte contre la pauvreté octroyé aussi au récent Fespaco est de bon goût pour Dahmane Ouzid dont il se dit fier. «Ce film ainsi que la série de 18 épisodes qui sera diffusée à la télévision ont pour ambition de plaire au plus large public algérien. Son adhésion lors des projections faites à ce jour nous rassurent. Cet accueil populaire est pour nous le meilleur prix que nous puissions recevoir», confie-t-il. C'est pourquoi là où il est, Dahmane Ouzid n'oublie jamais d'annoncer la sortie nationale du film Essaha la première comédie musicale algérienne, qui aura lieu à partir d'aujourd'hui à la salle El Mougar à 18h. Dahmane Ouzid a du pain sur la planche puisque du 19 au 23 mars prochain, il sera amené à juger en tant que juré les onze films qui concourent pour l'Olivier d'or dans le cadre de la 11e édition du Festival annuel culturel du film amazigh qui se tiendra à Azzefoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. Esahaha sera également en lice parmi les onze longs-métrages en compétition au prochain Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, prévu du 26 mars au 2 avril (festival qui récompensera également une première oeuvre d'un cinéaste par le «Prix Azzedine Meddour», du nom du défunt réalisateur algérien mais verra aussi la participation dans la catégorie court-métrage, des réalisateurs algériens Abdenour Zahzah pour Garagouz et Yanis Koussim pour Khouya en compétition pour les trois récompenses du jury à savoir «le Grand Prix du festival», «le Prix du jury» et «le Prix innovation», Ndlr). Enfin, Dahmane Ouzid saura autrement comment défendre son film au Panorama des cinémas du Maghreb au cinéma l'Ecran de Saint-Denis (Paris) qui se tient pour cette sixième édition du 04 au 08 mai 2011. «A l'aune des révolutions tunisienne, égyptienne et libyenne qui nous donnent une grande leçon de politique, et prouvent qu'il y a toujours des raisons d'espérer, il s'agit de voir comment le cinéma évoque et représente ces espoirs. Avec cette 6e édition, il s'agit de poursuivre, d'une façon à la fois festive et constructive, le désir de représenter un cinéma dans sa diversité, un regard différencié sur le monde que nous souhaitons faire partager au plus grand nombre», soulignent les organisateurs...La 6e édition du Panorama des cinémas du Maghreb déroulera plus d'une trentaine de films (15 longs et 19 courts), entre inédits, en avant-première et des films du patrimoine, du Maroc, d'Algérie, de Tunisie et des diasporas dans le monde, en présence des réalisateurs invités. Aussi, des cartes blanches, tables rondes et des concerts viendront enrichir cette manifestation qui permet à un large public de découvrir une cinématographie pas ou peu vue, de rencontrer et d'échanger avec les réalisateurs, à l'issue de chaque projection et sous la tente dressée sur la place face au cinéma l'Ecran, autour d'un verre de thé à la menthe et de gastronomie orientale. L'Algérie toujours présente sera égalment de la partie outre ce film qui respire la fraîcheur matinale de la jeunesse algérienne rompue à l'art et à la débrouille, d'autres films qui feront assurément débat. L'Algéro-Franco-Marocaine, Rahma Benhamou-El-Madani revient à nouveau à Saint-Denis pour présenter cette fois son dernier documentaire intitulé Tagnawittude sur les rites ancestraux des gnawa depuis ces images gravées de son enfance au côté de sa mère jusqu'aux concerts de Gnawa Diffusion. Aussi, une sélection de courts métrages sera projetée en deux séances ouvertes au public. Un Prix du jury et un Coup de coeur du public sera désigné parmi cette sélection où l'ont peut distinguer le film Le Dernier passager de l'Algérien Mounès Khemmar. Mais aussi de La parade de Taos de Nazim Djemaï (France, Algérie) et Le Stade de Ala Eddine Slim (Tunisie, Algérie). Comment s'invente le cinéma du Maghreb au travers de sociétés en mouvement? est le thème d'une table ronde à laquelle prendront part de nombreux invités dont Mounès Khemmar. Aussi, l'excellent court métrage On ne mourra pas de Amal Kateb sur le combat des journalistes durant les années noires notamment, rendra entre autres, hommage aux femmes. Dans le volet patrimoine, sera programmé La Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh (Algérie, 1994). Ce long métrage sera précédé du premier court métrage en langue berbère, La Fin des Djinns de Chérif Aggoune...Le Maroc ayant toujours une place de choix lors du Panorama des cinémas du Maghreb, il est bon de signaler la participation aussi du film Pégase de Mohamed Mouftakir (récemment auréolé de l'Etalon d'or au Fespaco) et La Mosquée de Daoud Aoulad-Syad sans oublier un hommage à Ahmed Bouanani, grand réalisateur marocain décédé le 6 février 2011. Côté festif, outre un concert, Rencontre avec des élèves du conservatoire de musique et des élèves de l'association de musique arabo-andalouse El Mawsiliya, les mélomanes auront le droit d'apprécier la très belle voix de Souad Massi, le samedi 7 mai devant la Basilique de Saint- Denis.