Quand le rêve de toute une vie devient un véritable cauchemar! «260 millions de centimes pour des taudis», tel est le constat amer fait par les futurs habitants de la cité LSP des 540 logements de Birtouta. Ces derniers ont contacté la rédaction de l'Expression pour dénoncer l'arnaque dont ils se disent victimes. Les acquéreurs des habitations dans le cadre du logement social participatif expliquent que le projet qui a débuté en 2008, devait répondre à un cahier des charges qui définissait les modalités de paiement comme suit: «84 millions de centimes d'apport initial en une fois et 36 millions en second paiement. 70 millions devaient être fournis par la Caisse nationale de logement (aide de l'Etat) et enfin 70 millions remis par le client a la remise des clés». Or, «l'Opgi de Bab Ezzouar, qui est le responsable direct du projet, nous a contactés pour nous signaler que les premiers qui paieront la dernière tranche pourront choisir l'appartement qu'ils souhaitent». Cette décision de l'Opgi, les propriétaires la voient comme «non conforme à la législation. «Le choix des appartements devrait se faire par tirage au sort, et en présence d'un huissier de justice», préviennent-ils. En plus du retard qu'accuse le projet, les acquéreurs s'inquiètent davantage de la qualité de leur logement. «Les matériaux utilisés sont d'une qualité des plus médiocres, même le béton ne serait pas conforme», s'indignent-ils. «Les logements sociaux qui sont attenants à notre cité sont mille fois mieux», ajoutent-ils. Pis encore, «les logements qu'on a tous payés au même prix ne sont pas les mêmes». Le projet devait être livré en 18 mois c'est-à-dire ce mois de mars, mais il est loin d'être achevé. Les futurs propriétaires s'interrogent sur la source de financement des locaux commerciaux qui n'étaient pas prévus dans le plan initial. «Ont-ils été financés avec notre argent?» se demandent-ils suspicieux.