Les initiateurs du rassemblement demandent la permanisation de tous les contractuels bénéficiaires du pré-emploi, filet social et de tous les travailleurs précaires. Ils sont plus que jamais déterminés à se faire entendre. Les chômeurs veulent mener une vie digne. Pour ce faire, ils s'organisent, se structurent et activent sur le terrain de la contestation. Ainsi, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs continue la préparation du «Rassemblement» de demain, dimanche 20 mars au niveau de la place des Martyrs à Alger. Les membres de ce comité ont tenu, mercredi dernier, une réunion au siège du PST pour une dernière mise au point afin de réussir cette action de l'espoir. «Nous serons présents au rassemblement car on en a ras-le-bol de notre situation de chômeurs et on veut le changement», avancent certains chômeurs. Les membres de ce comité tablent sur une participation massive des chômeurs, contractuels, bénéficiaires du pré-emploi, du filet social et tous les travailleurs précaires à ce rassemblement pour demander, une fois encore, des postes d'emploi décents pour les uns et des conditions de travail meilleures pour les autres. Les initiateurs du rassemblement demandent également la permanisation de tous les contractuels, bénéficiaires du pré-emploi, filet social et de tous les travailleurs précaires, la création de nouveaux postes budgétaires dans tous les secteurs, l'interdiction des licenciements économiques, le contrôle de la distribution des offres d'emploi par les comités de chômeurs et la suppression du Service national pour les jeunes de 25 ans et plus, ainsi que la baisse de sa durée à 6 mois. Le comité demande, en outre, l'institution d'une allocation chômage à hauteur de 50% du Snmg pour tout demandeur d'emploi. Le comité des chômeurs sera soutenu, ce 20 mars, par le Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (Mjic) qui a déjà entamé une campagne de sensibilisation et de mobilisation dans ce sens. Ce mouvement s'est donné la mission d'accompagner et de soutenir tout mouvement de contestation versant dans le sens du changement. «Nous soutenons les chômeurs en menant une campagne de mobilisation mais aussi par notre présence avec eux sur le terrain ce dimanche et lors de leurs prochaines actions», explique Makhlouf Aït Ziane, membre du Mjic. Dans un communiqué qui nous a été transmis, hier, ce Mouvement constate qu'en demandant un emploi décent, les chômeurs ne demandent qu'un droit garanti par la Constitution dans son article 55 qui stipule: «Tous les citoyens ont droit au travail.» Le Mjic a dénoncé, en outre, l'arrestation de la représentante du Comité national de la défense des droits des chômeurs, à Mostaganem le mercredi 16 mars, ainsi que la répression de la manifestation des chômeurs à Hassi Messaoud, toujours mercredi dernier.