La France coloniale a été pointée du doigt et accusée d'être à l'origine de crimes contre le peuple algérien Les partis de l'Alliance présidentielle n'ont pas soufflé mot sur la crise sociale en Algérie. Ils ont préféré aborder plutôt la responsabilité de la France coloniale en Algérie. Réunis jeudi dernier à Sid Fredj, (Alger), le FLN, le RND et le MSP sont, tour à tour, revenus sur l'une des étapes les plus marquantes de l'histoire de la révolution algérienne. La France coloniale a été pointée du doigt et accusée d'être à l'origine de crimes contre le peuple algérien, durant la colonisation, par les représentants de l'Alliance, mais aussi par le SG de l'Onem. Ouvrant le bal, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a soutenu qu'«il est tout à fait naturel que nous insistions à ce que la France présente des excuses pour ses crimes coloniaux en Algérie, d'autant que ces jours-ci les concepts de crimes contre l'humanité et crimes de guerre sont de plus en plus soulevés dans le cadre du droit international». Et de poursuivre, dans le même sillage, qu'il est inconcevable de laisser ces crimes impunis, quitte à leur infliger une sanction morale. «Outre le pillage des richesses de l'Algérie, les tueries, l'exode forcé et la torture sous toutes ses formes, le colonisateur voulait aliéner les composantes de l'identité algérienne dans une tentative de faire oublier aux Algériens leur Histoire, leur langue, leur religion et leur appartenance civilisationnelle», a-t-il encore expliqué. Suivi du président du MSP, Bouguerra Soltani qui, lui aussi, a exigé de la France coloniale de reconnaître ses crimes. «Nous continuerons à brandir cette exigence jusqu'à son aboutissement», a-t-il tonné. Plus nuancé sur la question, le RND, dont le secrétaire général, Ahmed Ouyahia ne s'est pas présenté à cette rencontre, a estimé que la France est condamnée pour ses actes coloniaux. Cependant, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (Onem), Saïd Abadou a, quant à lui, souligné qu'il est temps d'exiger de l'ex-entreprise coloniale de reconnaître ses crimes contre le peuple algérien. Haussant le ton, M.Abadou est allé même à soutenir, qu'en plus des excuses officielles, l'ex-entreprise coloniale française doit indemniser les Algériens. Dans le même contexte, le SG de l'Onem a précisé que désormais, «toutes les conditions sont réunies pour ouvrir le dossier des essais nucléaires français dans le Sud algérien». Sans aborder les questions liées à l'actualité nationale, les représentants de l'Alliance présidentielles quittent les lieux de la rencontre, «abandonnant» les journalistes à la rumeur.