Il a fait un tabac avec ce morceau Witch witch a mama. Après un premier album, il sort un second Ya babor ya tribord et le 3e Marino, sortira le 21 mars, soit aujourd'hui. Lui c'est Badji El Bahri, un artiste de chaâbi qui a la mer dans le sang. C'est pourquoi il a voulu faire coïncider la sortie de son nouvel album avec la Fête internationale du marin. Pour ce faire, Badji El Bahri organise ce soir un grand concert au niveau du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi et convie tous les amoureux de la mer et du chaâbi à venir en force. Il nous promet une soirée survoltée dans une ambiance chaleureuse, familiale, le tout agrémenté d'une atmosphère marine rehaussée par un décor des plus féeriques. Son nom Badji El Bahri, il le doit à sa passion pour les deux artistes El Badji et Amar Zahi son voisin. «Les chansons sur la mer d'El Badji me touchaient. Dans les années 1974, 1975, je le suivai. A un moment donné, j'ai lancé mon genre, j'ai sorti un CD qui a fait un tabac, puis celui-ci Ya babor y a tribord qui aborde le social, mais aussi des titres plus entraînants pour les mariages. Le 3e album s'appelle Marino. Il sortira le 21 mars, le jour de la Fête internationale du marin en même temps j'animerai un concert à cette occasion au TNA. J'inviterai aussi de grands musiciens et des amis dont Abdelkader Chaou, ce sera bon enfant et convivial», nous a confié l'artiste. Et d'ajouter: «En Algérie on fête la journée de l'enfant, de l'arbre et un tas d'autres choses. Or, la Fête du marin est internationale, mais on ne la célèbre pas chez nous. J'ai décidé de le faire moi.» Badji El Bahri nous parle de la décoration qui sera faite au TNA sans parler de l'entrée où deux jeunes filles au look marin vous accueilleront avec le sourire. Des bouées et des gilets de sauvetage seront également visibles. Badji El Bahri confie avoir un rapport fusionnel avec le chaâbi et la mer. Il capitalise ainsi 31 ans de navigation. Il est également chef cuisiner à bord. «Je suis né et ai grandi dans un quartier populaire de la Casbah, j'ai entamé la chanson en 1973. En 1979, je suis parti en mer avec ma guitare. Je faisais le long courrier tout en reprenant les grands standards du chaâbi. Aujourd'hui, je fais aussi la mélodie, je compose, j'ai créé mon look. Je n'imite personne, la musique c'est la mienne. Le sujet c'est moi qui le choisis. Je prends le poème et je le travaille», a indiqué l'artiste qui a déjà fait découvrir sa musique à notre communauté à l'étranger. Il a joué notamment aux USA, au Canada, en Allemagne. «On apprend tous les jours», souligne-t-il avec modestie. Badji El Bahri nous fait remarquer avoir également chanté avec ses enfants sur l'absence du père. Il a abordé divers sujets tels la drogue, l'exil, le phénomène de la harga. Ça va tanguer ce soir sur les planches du TNA!