La formation de la ville des Genêts a fait un gigantesque pas vers un sacre historique. Certes il reste encore quatre-vingt-dix minutes de jeu aux coéquipiers de Rabie Dilmi pour crier victoire. Cette consécration viendra récompenser l'équipe la plus constante ces dernières saisons sur le plan technique, et la plus stable sur le plan de l'effectif et des dirigeants. En outre le club en dépit de problèmes qu'il a rencontrés la saison écoulée n'a jamais abdiqué en dépit du fait que son stade ait été suspendu jusqu'à nouvel ordre. Un nouvel ordre qu'il a imposé à l'Afrique car dorénavant il faudra compter sur la JSKabylie à tout moment. Ce succès, la JSKabylie le doit aussi à tous les hommes qui ont toujours répondu présent dans les pires moments et qui font passer l'intérêt du club avant le leur. Les résultats positifs de la JSK répondent aux besoins exprimés par les dirigeants du club qui ont instauré une politique de long terme. Et cela, au moment où la majorité des clubs se débattent dans des crises financières aiguës et que l'instance dirigeante, qui croule de son côté sous le poids de la dette, se permet d'effacer celle des clubs. Entre-temps, la JSK s'affirme de plus en plus sur la scène internationale. Malheureusement, et ce sont les résultats techniques sur le terrain qui parlent d'eux-mêmes, cette politique n'a pas d'émules au sein du Championnat national. En effet le club kabyle demeure un modèle de par sa gestion et ses résultats. Des résultats enregistrés au moment où la sélection nationale demeure orpheline d'un entraîneur. Alors que les journées parlementaires sur le sport en général et le football en particulier débuteront demain, les dirigeants nationaux n'arrivent pas à dénicher cet oiseau rare dont on a fait tant d'éloges sans voir le moindre signe annonciateur arriver. Ce troisième sacre de la JSK, certes mérité, ne doit nullement occulter le bas niveau affiché par le football national. Un sport qui avait jadis fait la fierté du pays, mais qui n'arrive plus à redresser la tête. D'où la dernière victoire de l'EN contre le Tchad, un adversaire de moindre calibre qui n'a jamais pris part à une CAN, et le sacre de la JSK ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Le football national est bel et bien malade de ses dirigeants sans aucun scrupules et qui font du sport un fonds de commerce. Il est temps que le sport revienne aux sportifs.