Indéniablement, le président de la JS Kabylie, Moh Cherif Hannachi est l'homme le plus heureux. Comment ne pas l'être, en effet, du moment que son équipe s'achemine droit vers une troisième consécration continentale consécutive, synonyme d'une sixième étoile qui sera plaquée sur le maillot jaune et vert, déjà scintillant de ses cinq “astres”. Visiblement satisfait de la resplendissante victoire de ses hommes face à la formation camerounaise qui n'avait de tonnerre que le nom, le boss kabyle, qui contemplait le merveilleux public présent lors de cette soirée ramadhanesque au temple olympique, lance tout de go : “Nous n'avions pas le droit de décevoir nos fabuleux supporters. Je leur ai promis que le trophée sera ramené de Yaoundé.” En outre, Hannachi s'est déclaré épaté par la prestation de la nouvelle recrue Dilmi, qui a enregistré sa première participation dans une rencontre internationale. Dans cet entretien, le patron des canaris parle de cette victoire, de l'adversaire, de son équipe et du public. Liberté : La JSK vient de franchir un grand pas vers un troisième titre de la coupe de la CAF. Quelles sont vos impressions ? • M. Hannachi : D'abord, laissons-nous savourer ses moments de joie et de bonheur ! Nous avons eu droit à un grand match de football dont la JSK a su tirer profit pour réaliser une importante victoire, nous permettant de jouer la manche retour avec beaucoup de sérénité. À ce titre, je rends hommage à mes joueurs au staff technique et surtout à ce merveilleux public, venu de tous les coins de la Kabylie et autres régions du pays, et qui a su assister les joueurs pour réaliser cet excellent exploit. J'ai promis à nos supporters de remporter la consécration et je pense que je suis fidèle à ma parole. Certes, la manche retour sera difficile, mais il me semble que le trophée est déjà acquis d'un grand pourcentage. Nous ramènerons la coupe de Yaoundé, j'en suis persuadé. Vous attendiez-vous à une telle victoire ? • Je dirais, en fait, que j'avais une très grande confiance en mon équipe et que je n'ai jamais eu de doute. Nos joueurs ont durement travaillé pour arracher un résultat sécurisant avant le match retour, le 23 novembre prochain à Yaoundé. Ils (les joueurs) méritent tout le respect, eu égard à la hargne avec laquelle ils ont évolué. J'estime, également, que l'entraîneur Chay a fait du bon boulot. En somme, nous étions supérieurs à notre adversaire sur tout les plans, notamment tactiquement. La formation camerounaise était faible, n'est-ce-pas ? • Je ne suis pas du tout d'accord avec vous. Ce n'est pas le tonnerre qui était faible, mais, c'est la JSK qui était supérieure à son vis-à-vis. Nos joueurs étaient dans un grand jour, en parvenant à rallier la victoire. Contrairement, cependant, au Tonnerre qu'on a visionné à travers les cassettes vidéo, celui d'aujourd'hui (vendredi dernier, ndlr) n'a pas été à la hauteur. Les camerounais m'ont déçu. À mon sens, la lourde défaite enregistrée par le Tonnerre de Yaoundé est due à leur jeu agressif et incohérent. Au lieu de développer le beau football propre aux camerounais, notre adversaire a plutôt opté pour le jeu agressif qui nous a coûté, au passage, la blessure de Berguigua. C'est pourquoi, l'entraîneur l'a remplacé par Rabie Dilmi. Justement quelle évaluation faites-vous du rendement du jeune Dilmi ? • À l'image de ses compères, Dilmi a effectué une excellente prestation. Tous les joueurs ont été à la hauteur de l'événement et de nos aspirations. J'ai été épaté par son jeu. Comment voyez-vous, alors, la manche retour à Yaoundé ? • Certainement, ce sera un match difficile, connaissant les spécificités et les conditions qui entourent habituellement les matchs de football en Afrique. Toutefois, la JSK est rompue à ce genre de confrontation et d'épreuve. Nous avons acquis une bonne expérience en la matière. Ainsi, vu le résultat assez réconfortant réalisé, je pense que le maillot de la JSK sera doté d'une sixième étoile. K. Y. Chay prône la prudence Afin d'éviter à ses joueurs de pavoiser, après la sérieuse option prise ce vendredi pour une sixième coupe africaine, l'entraîneur français de la JS Kabylie, Jean-Yves Chay, estime que rien n'est encore gagné, car il reste 90 minutes à jouer à Yaoundé. “Il est vrai que nous avons réalisé une réconfortante victoire, mais de là à dire que le titre est déjà acquis, je pense que c'est faux”, dira Chay, avant d'enchaîner : “Les Camerounais, même en évoluant amoindris, nous ont causé pas mal de problèmes. C'est une équipe très physique et qui pratique un football correct. À partir de là, mes joueurs sont invités à être prudents, car rien n'est gagné d'avance. Nous devons nous préparer en conséquence pour éviter toute mauvaise surprise.” En effet, ne dit-on pas, qu'il ne faut jamais vendre jamais la peau de l'Ours, avant de le tuer. Par ailleurs, le coach des jaune et vert s'est déclaré satisfait par la réaction du compartiment d'attaque, lequel a fait preuve d'inefficacité criante lors des dernières journées du championnat. K. Y.