D'un côté, les habitants de Laâzib et de l'autre, ceux d'Ouzellaguen. Les affrontements qui ont éclaté avant-hier matin entre la population d'Ouzellaguen et celle de Laâzib ont fait plusieurs blessés. Ces affrontements se sont également soldés par l'incendie de deux camions appartenant à la société minérale Ifri. Ces derniers traversaient le lieu-dit Laâzib situé entre Akbou et Ighzer Amokrane au moment même où une manifestation s'y déroulait (Ouzellaguen). Les habitants de ce village s'étaient introduits dans un oliveraie appartenant à la famille Ibrahim, propriétaire de la Sarl Ifri, pour manifester leurs revendications quant à la restitution des terres relevant de l'ex-domaine Benali Chérif. L'appel lancé par le propriétaire de la Sarl Ifri, depuis le minaret de la mosquée d'Ighzer Amokrane, s'est soldé par d'autres affrontements donnant lieu à une bagarre entre deux camps. D'un côté, les habitants de Laâzib et de l'autre, ceux d'Ouzellaguen. Il est utile de préciser que le propriétaire de la Sarl Ifri a acquis ces terres pour un grand projet d'oliveraie. Implanté sur des terres, objet de contestation depuis des années, l'investissement est entré par ricochet dans la discorde. Ce qui s'est passé avant-hier n'est qu'une suite des événements liés à la restitution de ces terres placées sous la protection de l'Etat dans les années 1960 avant d'être restituées, en 1998, aux héritiers de Benali Chérif. La mise en vente de ces terres par les héritiers de Benali Chérif n'a, depuis, cessé d'alimenter la colère des habitants du douar Illoullen-Oussamer, qui revendiquent ces terres appartenant, selon eux, à leurs ancêtres. Hier, le calme est revenu. Nous avons tenté d'entrer en contact avec le patron de la Sarl Ifri pour davantage d'explications, en vain.