En maintenant la pression, M.Soltani ne cherche-t-il pas à faire dans la surenchère politique? Le MSP maintient la pression. Bouguerra Soltani, président de cette formation, a arrêté un calendrier «décisif» à propos des actions politiques. Les réformes politiques et l'avenir de l'Alliance présidentielle constituent le cheval de bataille de cette formation. Sur le premier point, M.Soltani réitère «l'urgence» de l'annonce des réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. A ce sujet, il avance une date «butoir». Le leader du MSP insiste à ce que ces réformes, qui ont fait couler beaucoup d'encre, soient annoncées officiellement le 16 avril, à l'occasion de la Journée nationale du savoir. «Nous aspirons, à l'instar de tous les Algériens, à ce que soit annoncé le 16 avril prochain le contenu des réformes politiques», a déclaré M.Soltani, lors de son passage à l'émission de l'invité de l'émission «Forum du jeudi» de la Chaîne II de la Radio nationale. Par la même occasion, l'invité de la Radio nationale est revenu sur la position de son parti concernant le contenu de ces réformes. Il a souhaité les voir comporter «deux principaux éléments: de profondes réformes politiques et l'annonce d'un délai pour la mise en oeuvre de ces réformes». Cette sortie n'est pas nouvelle, le même dirigeant avait déjà jugé que l'heure des grands changements a sonné. Il avait estimé, dans une de ses interventions médiatiques, que le temps joue contre l'Algérie. «Les changements annoncés doivent, impérativement, intervenir maintenant tant que les revendications populaires sont exprimées pacifiquement», avait-il préconisé. Sans aller par trente-six chemins, le président du MSP avertit que tout retard dans la mise en oeuvre des réformes annoncées, pourrait avoir de graves conséquences. Le MSP souhaite que la fête du cinquantième anniversaire de l'Indépendance soit celle de la transition. Le MSP aimerait que la génération de l'Indépendance prenne pacifiquement le flambeau de l'ancienne génération, en cette occasion. Pour M.Soltani, cette «transition» sera une occasion pour sa formation d'entrer dans l'Histoire par la grande porte. «Le MSP sera au rendez-vous avec l'Histoire. Une Histoire qui marquera le début d'une deuxième phase de la République algérienne entre une génération qui reçoit les pouvoirs et celle qui les transmet», avait-il dit dans une interview à L'Expression. Au sujet de l'Alliance présidentielle, M.Soltani donne rendez-vous à ses alliés au mois de juillet prochain à l'occasion de la réunion du conseil consultatif de son parti qui décidera du retrait ou non du MSP de cette coalition. Beaucoup d'observateurs s'interrogent sur le pourquoi d'un tel forcing du MSP. En maintenant la pression, M.Soltani ne cherche-t-il pas à faire dans la surenchère politique? Pour M.Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique, les déclarations de M.Soltani seraient motivées par des velléités électoralistes.