Une délégation représentant le collectif des enseignants vacataires de la wilaya de Tizi Ouzou a tenu, hier, un sit-in devant le Palais de gouvernement. Munie d'une lettre adressée au Chef du gouvernement, cette délégation est venue soumettre ses doléances au premier responsable de l'Exécutif afin d'annuler les circulaires portant affectation des enseignants vacataires titulaires d'un Diplôme d'études universitaires appliquées (Deua) ou encore une licence en droit à un poste administratif. «Nous avons déjà adressé une lettre au ministre de l'éducation, nous avons même rencontré le chef du cabinet du ministre, mais en fait nos tentatives sont restées vaines», explique un mécontent. L'ultime recours était donc de saisir le Chef du gouvernement qui a toutes les prérogatives pour réagir en faveur de cette corporation qui se dit lésée de ses droits. «Nous rejetons en bloc la circulaire d'application du décret qui prévoit une affectation des stagiaires à un poste administratif, c'est une atteinte à notre dignité», clame une vacataire. Et d'ajouter: «C'est de la pure trahison. Dans le décret exécutif n°2-126, il est mentionné que les agents contractuels peuvent être intégrés dans le corps correspondant à leur niveau de qualification et de spécialisation alors que paradoxalement dans la circulaire d'exécution, les titulaires de Deua et de licence en droit sont exclus du corps enseignants et projetés à un poste du genre ouvrier professionnel polyvalent». Le plus indigne en tout cela, selon ses contestataires, c'est la régression dans les échelons. «On était à la 14, on s'est retrouvé à la 11 ou pire à la 10», s'insurge un contestataire. En effet, le collectif des enseignants vacataires de la wilaya de Tizi Ouzou compte élargir et généraliser son mouvement au niveau de tout le territoire national afin d'exercer une véritable pression sur les décideurs sachant que ce décret prendra effet à partir du 30 décembre. «Nous invitons tous les vacataires à rejoindre notre mouvement», lance un membre de la délégation. Ces vacataires mécontents au nombre de 60 ont, a-t-on appris, déjà reçu leurs fiches d'affectation, ils ont, dès lors, été suspendus de leur ancien poste. «Nous réclamons une réhabilitation de ces enseignants qui leur permette de rejoindre leurs élèves et les salles de classes», insiste une ancienne «vacataire».