Le collectif de cette wilaya voit rouge. En effet, réunis en assemblée générale le 5 novembre dernier, devant la direction de l'éducation, ils ont décidé de lancer un nouvel appel à tous les enseignants vacataires et titulaires pour une journée de grève et un sit-in devant le palais du gouvernement, le 12 novembre prochain à 10h, pour «réhabiliter» et faire intégrer à leur poste d'enseignant tous leurs collègues «titulaire du Deua et de licence en droit». Pour le collectif, «la circulaire d'application est jugée arbitraire et injuste, car elle exclut une catégorie de vacataires». Cela rend d'après eux, obsolète celle appliquée en septembre. Rappelant l'entretien qu'ils ont eu avec le chef de cabinet du ministère de l'Education, les membres du collectif disent que «cet entretien n'a fait qu'envenimer les choses», et de rapporter la réponse que leur a faite le chef de cabinet: «On vous a fait une faveur!». Jugeant cette décision d'affectation des titulaires du Deua et de la licence en droit, sur des postes d'adjoint d'éducation, de «décision bureaucratique», le collectif estime qu'«une décision sage préserve le capital expérience et les élèves bénéficient de ce savoir-faire». «Ils demandent donc la reprise de ces enseignants ès qualités et de veiller, s'il le faut, à compléter leur formation s'ils n'ont pas le niveau requis...». Et le collectif de rédiger une lettre à adresser au Chef du gouvernement. Dans laquelle ils notent «la carence importante (qui) entache les circulaires d'exécution du décret exécutif (n°02-126 du 7 avril 2002 portant intégration des agents contractuels et vacataires en activité dans les établissements d'enseignement...), après avoir rappelé que «ces enseignants (titulaires de Deua et de la licence en droit) s'interrogent sur cette exclusion et sur ces circulaires d'application contradictoires avec le dé cret...». «Ils font référence, au-delà d'une froide circulaire bureaucratique», à la dimension humaine de l'enseignant anonyme qui a choisi ce métier... Au Chef du gouvernement, le collectif demande «la réhabilitation de ces enseignants titulaires du Deua et de la licence en droit en leur permettant de rejoindre les salles de cours, car ils ont toujours donné le meilleur d'eux-mêmes...».