Un rassemblement d'une vingtaine de personnes représentant les enseignants vacataires de la wilaya de Tizi Ouzou a été organisé, hier, devant le Palais de gouvernement. Le groupuscule présent sur les lieux n'a pu attirer l'attention des instances concernées vu qu'il a réuni uniquement les quelques vacataires de Tizi Ouzou alors qu'au préalable il devait concerner également les vacataires des wilayas de Bordj Bou-Arréridj, Tipaza et Sétif. Leur absence n'était, selon les présents, pas justifiée. «Ils ne nous ont pas prévenus», explique un contestataire. Selon des échos, les vacataires de Bordj Bou-Arréridj ont eu des promesses concernant leur réintégration au tant qu'enseignants et non comme de simples adjoints administratifs. «Mais, faut-il encore, s'interroge un ex-vacataire, s'assurer de l'authenticité de l'information.» «Les promesses on n'en a que faire, on exige du concret», ajoute-t-il. Selon quelques interprétations, les autorités ont voulu calmer la tension en ayant recours à des promesses destinées à la wilaya qui regroupe le plus grand nombre de vacataires, à savoir la wilaya de Bordj qui compte au moins une centaine d'enseignants non confirmés. D'autres expliquent cette situation par le manque de coordination entre les délégués des wilayas. «Nous devrons trouver une nouvelle stratégie de communication qui nous permettra de renforcer nos rangs», insiste un contestataire. Toutefois, le mouvement de contestation compte se poursuivre jusqu'à l'annulation de l'application du décret portant affectation des enseignants vacataires titulaires d'un Diplôme d'études universitaires appliquées (Deua) où une licence en droit à un poste administratif. Ce regroupement, explique un contestataire, est survenu devant le niet catégorique de la tutelle pour régler cette situation. Tous les recours se sont avérés vains même les lettres de doléances adressées au Chef du gouvernement. Ces dernières mettent en évidence la contradiction qui existe entre le décret exécutif n°02-126 indiquant que les agents contractuels seront intégrés dans le corps correspondant à leur niveau de qualification et de spécialisation et la circulaire d'exécution qui stipule que les titulaires de Deua et de licence en droit sont exclus du corps enseignant et projetés à un poste du genre ouvrier professionnel polyvalent. Pour rappel, ledit décret entrera en vigueur à partir du 30 décembre. «Nous ferons tout pour stopper cette procédure», insiste un membre de la délégation.