Affaire à suivre. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué hier, à Alger, au sujet des personnes condamnées jeudi dernier à Annaba pour intelligence avec l'étranger et atteinte à la sécurité de l'Etat, que l'affaire restait ouverte au plan diplomatique. «L'affaire a été jugée par la justice algérienne (...) qui a ainsi tranché vis-à-vis de ces Algériens qui sont entrés en contact (avec des parties étrangères), mais reste ouverte au niveau diplomatique jusqu'à à ce qu'elle soit éclaircie», a dit M.Medelci lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue cubain. «C'est une affaire sensible qui sera remise entre les mains de qui de droit», a ajouté le ministre, sans plus de précisions. Une peine de 10 ans de prison ferme avait été prononcée jeudi dernier à Annaba à l'encontre de trois individus inculpés «d'intelligence et de trahison» dans une affaire liée à la sécurité de l'Etat, selon une source judiciaire. Une quatrième personne, une femme, mise en cause dans cette affaire pour non-dénonciation de crime, a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis. L'Algérie, par le truchement du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a formellement démenti hier, son implication de près ou de loin aux côtés des forces d'El Gueddafi. Les autorités algériennes sont accusées par les rebelles libyens de fournir une aide au colonel El Gueddafi. «Je tiens encore une fois à démentir de la manière la plus catégorique et la plus ferme possible une quelconque implication de l'Algérie dans cette prétendue opération de mercenariat. Ces informations renouvelées de manière cyclique par différents médias et canaux n'ont aucun fondement», a-t-il indiqué. Les insurgés libyens ont affirmé, hier, avoir capturé 15 mercenaires algériens à Ajdabiya et en avoir tué trois pendant de violents combats samedi dernier dans cette ville, dans l'est du pays, en ajoutant que l'Algérie «fermait les yeux» sur la venue de mercenaires.