«Nous voulons un changement radical», a déclaré Mahdjouba Chalabia, présidente du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie, expliquant que «ce changement doit émaner de ceux qui sont au gouvernement, ces derniers doivent mettre au point les mécanismes nécessaires permettant un changement pacifique». Dans sa conférence-débat qu'elle a organisée en fin de journée de samedi à Oran, intitulée «Place de la jeunesse dans la vie politique», la patronne du MJD est longuement revenue sur la crise politique qui couve dans plusieurs pays arabes, ces derniers mois. Faisant le rapport avec la situation actuelle qui caractérise la scène nationale, elle a indiqué que «la situation politique actuelle nécessite des changements» tout en recommandant «l'indispensable association de la jeunesse dans tous les processus à venir sans pour autant occulter l'impérative ouverture du champ politique». Mahdjouba Chalabia a estimé que «l'implication, sans distinction aucune, de tous les partis politiques dans tous les débats est plus que nécessaire étant donné que toutes les formations politiques sont agréées». «Nous refusons d'être traités de parti microscopique», a plaidé la première responsable du Mouvement de la jeunesse et de la démocratie, Mahdjouba Chalabia ajoutant que «le MJD ne date pas d'hier, sa création remonte aux années 1990». Sur un ton véhément, elle a tenu un sévère réquisitoire contre les journalistes qui ont été à l'origine de la création de l'appellation des partis de microscopiques. Mais ce qui semble embarrasser le plus la présidente du MJD, est cette absence totale des médias lourds et quelques journaux lors des activités organisées par le MJD. «Nous avons tenu, tout récemment, un grand événement consacré à la jeunesse et à la démocratie et invité tous les journaux», a-t-elle avouée avant de regretter «l'absence d'un journal arabophone qui, dans son rapport du lendemain, nous a qualifiés d'un parti qui s'est réveillé après une grande léthargie». la conférencière a tancé l'Alliance présidentielle en déclarant que «cette Alliance est un parti unique composée de trois têtes». Auparavant, l'universitaire Abdelkader Benhamadi est revenu sur l'exercice démocratique en Algérie et l'exigence quant à l'ouverture du champ politique à la jeunesse. Dans une allocution didactique, le professeur Benhamadi a fait une étude rétrospective sur l'expérience algérienne qu'il a jugée en «régression, vu plusieurs dérapages politiques». Et d'ajouter que «le principe démocratique qui repose sur l'alternance au pouvoir doit être accompagné par l'implication des jeunes dans la pratique politique» sinon, a-t-il mis en garde, «cette tranche de la société tournera le dos à toutes les initiatives avant de sombrer dans les fléaux de société comme la drogue et la violence».