Un des soutiens inconditionnels des rebelles libyens est la France. Pas de surprise donc que des accusations contre l'Algérie continuent. Les rebelles libyens ont prétendu que plusieurs mercenaires algériens sont au combat aux côtés des unités du régime d'El Gueddafi. Rien de plus faux, rétorque le département de Mourad Medelci. Une neutralité sans faille est toujours clamée très officiellement. C'est justement ce qui dérange. Le ministère des Affaires étrangères est conscient de la manoeuvre. C'est pour cette raison qu'il a qualifié hier d'allégations calomnieuses ces opérations de désinformation. Elles visent, selon lui, à impliquer les autorités algériennes dans ce qui est présenté comme des activités de mercenariat menées par de présumés nationaux algériens. C'est ce qu'a répondu le directeur général de la communication au ministère, dans une déclaration à l'agence de presse algérienne. Il répète qu'il a, lui-même, démenti catégoriquement, et à plusieurs reprises, «ces allégations calomnieuses qui s'apparentent à des opérations de désinformation visant à impliquer les autorités algériennes dans ce qui est présenté comme des activités de mercenariat menées par de présumés nationaux algériens». Le porte-parole du MAE a souligné que les motivations de ceux qui commanditent et véhiculent ces allégations infondées pour nuire à la réputation de l'Algérie, sont visiblement dictées par leur volonté de pousser notre pays à choisir de soutenir un camp contre l'autre dans la crise fratricide qui déchire la Libye. Il ne désigne pas nommément ces coupables mais elles seraient l'oeuvre de pays voisins appuyés par des forces étrangères. Le tout pour nuire à l'image du pays. Rapports sur les droits de l'homme, inscription de ses ressortissants sur des listes noires dans les aéroports et autres stratagèmes sont aussi mis en avant pour pousser jusqu'à son paroxysme cette campagne. Une solution radicale est préconisée pour sortir du bourbier libyen et faire taire toutes les allégations mensongères qui l'accompagnent. L'Algérie n'a alors d'autre choix que celui de continuer «inlassablement» de joindre sa voix à celle de l'Union africaine pour appeler à la cessation immédiate de toutes les hostilités et à l'engagement d'un dialogue entre les parties libyennes en vue de s'accorder sur les modalités d'une sortie de crise. C'est l'affirmation réitérée par le MAE. Le porte-parole du MAE a rappelé que le gouvernement algérien s'est toujours insurgé contre le phénomène du mercenariat en Afrique, en raison de ses conséquences désastreuses sur la stabilité et la sécurité du continent. Le pays a même entrepris, au début de l'année 2011, un important travail de coordination au niveau des structures compétentes de l'UA chargées de la lutte contre le phénomène du mercenariat.