Le marché informel, le chèque, l'adhésion à l'Accord d'association avec l'Union européenne sont des dossiers sur lesquels le gouvernement a reculé. «L'exportation de produits agroalimentaires va reprendre durant l'année 2011», a déclaré hier, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, à l'adresse des opérateurs de la filière agroalimentaire et les différents représentants commerciaux, qui ont participé à la journée portant sur la thématique de l'exportation des produits agroalimentaires, organisée par le groupe Benamor à l'hôtel Hilton à Alger. Encore une fois, le gouvernement recule dans ses décisions. «Seule la marche arrière fonctionne bien chez nos responsables», a ironisé un observateur ayant appris cette nouvelle. En effet, ce n'est pas la première fois que le gouvernement se déjuge. L'avant-projet de loi portant sur les hydrocarbures, le marché informel, le chèque, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et à l'Accord d'association avec l'Union européenne. Sur tous ces dossiers, le gouvernement a reculé et il vient de le faire dans le dossier des exportations des pâtes alimentaires. Pour ce faire, «une nouvelle feuille de route sera élaborée afin de promouvoir les exportations hors hydrocarbures», a annoncé mercredi à Alger le ministre du Commerce, M.Mustapha Benbada, à l'adresse des opérateurs de la filière agroalimentaire et les différents représentants qui ont pris part à une demi-journée portant sur la thématique de l'exportation des produits agroalimentaires, organisée par le groupe Benamor à l'hôtel Hilton à Alger. S'adressant à une assistance composée essentiellement d'opérateurs industriels et de représentants des différentes institutions privées et publiques du secteur agroalimentaire, M.Benbada regrette que «l'Algérie ne soit pas encore arrivée à dépasser le seuil de deux milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures. Les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint 1,6 milliard de dollars en 2010, après le recul dû à l'arrêt des exportations des pâtes alimentaires et qui devraient reprendre dès 2011». A cet effet, le ministre a souligné que «les exportations de pâtes alimentaires ont généré quelque 30 millions de dollars entre 2007 et 2008 avant qu'elles ne soient interdites en 2009». Selon les chiffres communiqués par le ministre du Commerce, «les exportations de produits agricoles et alimentaires se sont hissées à environ 300 millions de dollars entre 2009 et 2010 contre 40 millions de dollars en 2008, grâce aux exportations de sucre blanc». Devant la perspective de mettre en place un modèle exportateur algérien dans la filière de l'agroalimentaire, M.Benbada soutient que «c'est à travers ce genre d'initiatives répétées évaluant les efforts déjà consentis et proposant d'autres solutions que nous parviendrons à développer nos exportations», tout en précisant que «le développement des industries agroalimentaires orientées vers l'exportation se fait à travers plusieurs axes importants, la mise à niveau des PME et la modernisation de leur outil de production et de gestion pour être compétitives sur le marché». Des solutions opératoires tellement attendues par les opérateurs du secteur de l'industrie agroalimentaire. A cet effet, plusieurs exposés ont été présentés par des conseillers, chercheurs et experts en la matière, qui ont tenté de faire un état des lieux du potentiel à l'export de la filière en Algérie et d'examiner la question de l'exportation de produits agroalimentaires dans toutes ses dimensions. Des expériences d'importants groupes industriels ont été mises à contribution. L'exportation. Ce mot qui ne cesse d'être répété depuis plus d'une vingtaine d'années demeure, désormais, le défi à relever. Jusque-là, c'est un échec recommencé.