Il a évoqué la question de l'indépendance des médias publics, notamment la radio et la télévision. Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a évoqué, hier, la question de l'indépendance des médias publics, notamment la radio et la télévision. Invité à l'émission «Tahaoulate» de la Chaîne I de la Radio nationale, le ministre a estimé que ces médias doivent jouer le rôle de service public, s'ouvrir sur la société et engager des débats pour trouver des solutions aux problèmes posés. Il a souligné, dans ce contexte, qu'à partir de 2012, chaque chaîne de télévision aura à préparer son programme, y compris les JT de 20 heures qui ne seront plus les mêmes. Le ministre a plaidé, en outre, à la réorganisation du secteur de la presse. Il a indiqué qu'un large dialogue sera lancé avec la participation des professionnels des médias et des spécialistes dans l'élaboration des textes de loi dans la perspective de la révision de la loi sur l'information élaborée en 1990. Dans ce sillage, la dépénalisation du délit de presse sera consacrée et la peine d'emprisonnement prévue dans le Code pénal dans ses articles 144 bis et 146 sera annulée pour ne garder que celle relative à l'amende. «Le gouvernement a commencé le travail pour lever la pénalisation du délit de presse», a-t-il assuré. Pour la charte d'éthique et de déontologie, le ministre a indiqué que l'Etat n'a pas à intervenir dans ce chapitre, soulignant qu'il appartient aux hommes des médias (journalistes et éditeurs) de s'organiser pour respecter cette charte. Concernant le statut du journaliste, l'invité de la radio a souligné que le statut existe et qu'il appartient aux entreprises de presse de l'appliquer et non à son département. L'unique responsabilité de son département dans ce statut, a-t-il dit, est l'élaboration de la carte nationale de presse. Les journalistes demandent, en effet, les textes d'application de ce statut adopté en 2008. Dans ce contexte, le ministre a plaidé pour une grille des salaires nationale des journalistes en respectant les spécificités de chaque média pour «voir comment organiser le régime indemnitaire». Pour lui, il est honteux qu'un journaliste soit rémunéré à raison de 6000 DA/mois, dénonçant au passage les patrons qui exploitent les rédacteurs débutants. Pour faciliter l'accès des journalistes au logement, le ministre a déclaré que son département agira en concertation avec le département de l'Habitat en vue de trouver des solutions à ce dossier. Refusant tout engagement sur ce point, M.Mehal a souhaité que la situation s'améliore dans deux à trois années. Le ministre a dénoncé, en outre, les journalistes qui marchandent à propos des cham-bres d'hôtel que le pouvoir a mis à leur disposition il y a des années. Par ailleurs, l'invité de la Chaîne I a démenti le fait que l'Algérie a refusé des visas ou des accréditations à des journalistes étrangers. M.Mehal a soutenu qu'aucune censure n'est pratiquée en Algérie, en réponse à un article du journal électronique TSA sur l'interdiction de la revue Arabies. «Je demande à TSA de présenter des preuves sur l'interdiction de la revue Arabies, a-t-il lancé.