22 députés, dont Tarik Mira et Ali Brahimi, ont introduit une proposition de loi portant sur l'obligation de l'enseignement de la langue amazighe. L'Etat ne peut laisser la langue amazighe livrée aux aléas des choix individuels, ont-ils ajouté. Se référant à la Constitution, ils précisent que l'Etat doit oeuvrer à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Et d'ajouter que cet engagement solennel de l'Etat nécessite le déploiement d'une stratégie de promotion de ce vecteur fondamental de l'identité nationale. La prise en charge de cette dimension a enregistré des acquis indéniables dont la reconnaissance constitutionnelle d'un statut de langue nationale. Les signataires de la proposition de loi se sont référés à l'ordonnance 03-09 du 13 août 2003 qui rehausse par une assise législative la présence de la langue tamazighe dans le système éducatif. Il est, par voie de conséquence, préconisé de «mobiliser les moyens organisationnels et pédagogiques nécessaires pour répondre à la demande de cet enseignement sur le territoire national et à l'école, celle de dispenser un enseignement de langue amazighe permettant aux élèves la maîtrise de cette langue. L'article 4 alinéa 8 de la loi 08-04 du 23 janvier 2008 portant loi d'orientation sur l'éducation nationale confirmait qu'en matière d'instruction, l'école a pour mission de promouvoir la langue amazighe et d'étendre son enseignement. Cette mission d'étendre l'enseignement de tamazight sur le territoire national semble piétiner. Plusieurs raisons ont été avancées, entre autres l'insuffisance numérique en postes budgétaires pour les enseignants et l'absence relative de fluidité d'accès à l'Education nationale pour les diplômés en tamazight du secteur de l'enseignement supérieur, le caractère facultatif de l'enseignement de tamazight n'est pas pour stimuler la promotion et le développement de l'enseignement de la langue amazighe.