Cette action de protestation a été entamée spontanément, lundi dernier. Les travailleurs du secteur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa en sont, aujourd'hui, à leur septième jour de grève. Cette action de protestation a été entamée spontanément, lundi dernier, à la suite de la non-perception des salaires du mois de novembre à la date attendue, à savoir le 10 du mois, et se poursuivra jusqu'à ce que leur dû soit perçu. Depuis la mise en application de la centralisation des paies que le Sete-Ugta, représentant les travailleurs de l'éducation de Béjaïa, avait rejetée, le secteur vit au rythme de perturbations au moindre retard dans les virements mensuels. En effet, les travailleurs de ce secteur ont recours à la grève dès le 11 de chaque mois et ce, conformément à la décision prise par les cadres syndicaux au cours d'une réunion tenue le lendemain du début de la mise en application de la centralisation des paies au niveau de wilaya. L'année a été particulièrement marquée par de nombreux débrayages de ce genre en plus de ceux initiés par le mouvement citoyen. Pour l'instant, on en est au deuxième depuis le début de l'année. Ce qui n'est pas sans porter préjudice au cursus scolaire de nos enfants. Au septième jour de grève, l'impression qui se dégage est qu'aucune partie ne semble s'inquiéter outre mesure. A commencer par la Fédération des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa qui tarde à trouver ses marques. Voyant leur porte-parole inscrit aux abonnés absents, les parents sont gagnés par un désarroi total d'autant plus que les informations en cours font état de la probable prolongation du conflit. Du côté des travailleurs, le constat est, on ne peut plus clair, la reprise ne se fera qu'une fois les salaires empochés. D'ailleurs les représentants syndicaux menacent de recourir à la grève illimitée si un règlement définitif ne voit pas le jour dans les plus brefs délais. Une grève générale est prévue dans ce sens au courant de cette semaine. Finalement et pour en finir avec ce problème de virement des mensualités, la solution n'est-elle pas dans la décentralisation? Ce nouveau procédé a déjà montré toutes ses limites. Le constat d'échec est quasi général, il convient d'agir au plus vite et au mieux de la situation que la scolarité des élèves doit passer par une stabilité permanente.