Boualem Salhi est président de l'association du Comité de village Ath Slimane, dans la commune d'Ath Yahia Moussa, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Il est universitaire en quatrième année technologie à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Dans cet entretien, il parle de l'association de son village et de ses activités culturelles. L'Expression: Pouvez-vous présenter votre association à nos lecteurs? Boualem Salhi: Notre association culturelle porte le nom de notre village «Comité du village Ath Slimane». Elle a été créée en 2009 pour imprimer un certain dynamisme culturel à notre village. L'idée de la création de notre association revient à un groupe de jeunes, en majorité des universitaires comme Achour Bensalah, Youssef Salhi, Bentayeb Brahim, Lakrib Bouaâd et d'autres. Nous avons commencé avec des actions sociales avant d'élargir notre champ d'action au mouvement culturel. L'association a été créée dans un contexte marqué par la condamnation de notre village au sous-développement avec toutes les contraintes que cela implique. Notre village est oublié par les autorités locales d'Ath Yahia Moussa et confronté à de multiples problèmes d'ordre social notamment. Notre objectif est donc de contribuer à remédier à cette situation. Pour sortir de cette torpeur, votre association a célébré ce 20 Avril l'anniversaire du Printemps berbère. Pouvez-vous revenir sur cette action? C'est justement pour se faire entendre que nous avons organisé un grand événement qui est la célébration du Printemps berbère. Nous avons invité les premiers responsables de notre commune pour constater de plus près les problèmes fondamentaux de ce village. Cet événement figure dans notre plan d'action pour cette année. Evidemment, célébrer un événement d'une telle ampleur n'est pas du tout une chose facile. Mais avec la bonne volonté des uns et des autres, nous avons réussi ce que nous n'avons pas imaginé. Cette manifestation était une grande réussite pour notre village non seulement pour transmettre notre message, mais également pour dire aux autres que tout changement dépendra de leur volonté. La contribution de l'APC d'Ath Yahia Moussa est pour quelque chose dans la réussite de cet événement. La présence de la Chaîne II avec son journaliste Saïd Freha et de Brtv qui a tenu sa promesse de réaliser un reportage, ont également participé à la réussite de l'événement. Comment cela s'est-il passé? Concernant le programme, beaucoup d'activités étaient au menu des deux jours. Outre les deux expositions photos accompagnées des textes de Mouloud Feraoun et celle du livre, ce rendez-vous a vu également le déroulement de plusieurs compétitions de domino et jeux de dames. Un riche programme de poésie était également, animé par une armada de poètes à l'image d'Amar C. Amar Willam et autres. Les présents à cette manifestation ont passé de bons moments en compagnie d'Idebalen. Un dîner traditionnel «couscous» a été offert par la suite par le village. La cérémonie a été clôturée par une projection du film amazigh Tidet Yettwafran (La vérité cachée). Une projection à laquelle a assisté un nombre impressionnant d'habitants du même village ainsi que ceux des villages limitrophes. Dans notre programme figurent aussi plusieurs tombolas et concours pour les collégiens ainsi que pour les lycéens sur la culture berbère. L'événement s'est déroulé en présence du président d'APC d'Ath Yahia Moussa ainsi que son deuxième adjoint. Le président d'APC Rabah Menguelate, qui visite pour la première fois le village Ath Slimane depuis son élection, a constaté de visu que ce village est vraiment dans le besoin. Dans son allocution, le maire a annoncé qu'il fera de son possible pour que ce village ne soit pas dans la même situation et il va étudier tout cela avec les représentants de ce village pour trouver une meilleure solution possible. Comme il s'est engagé devant les villageois à faire procéder à l'aménagement du terrain où ce village organise ses fêtes.