Ces incidents auraient fait un mort à Aïn M'lila et plusieurs blessés. Alors que les responsables crient sur tous les toits que cette saison devrait être celle du fair-play voilà que les scènes de violence refont leur apparition. Des projectiles à Boufarik, des actes de vandalisme à Béchar et un envahissement de terrain à Aïn M'lila. Le stade Med-Reggag de Boufarik où s'est déroulé le match MCA et le Widad local, ressemblait à tout sauf à un stade de football devant accueillir un derby de cette trempe. Les 5000 places du stade se sont avérées insuffisantes pour contenir les fidèles supporters des deux équipes au point que l'anarchie s'est installée sur les lieux, désordre que n'ont pu contenir les services d'ordre. D'ailleurs, la première victime de cette indifférence fut un agent de l'ordre public. Après qu'un grillage eut cédé sous le poids des supporteurs du haut de la nouvelle tribune. Il a été immédiatement évacué à l'hôpital de la ville. A signaler également l'avalanche de projectiles ayant légèrement blessé Benali, Ouahid, Kribaza et deux dirigeants du Mouloudia d'Alger. La tribune officielle et la tribune de presse sont inexistantes. D'ailleurs nos confrères ont effectué leur travail dans des conditions catastrophiques. Au stade Demen-Debbih de Aïn M'lila, le bilan est plus lourd, 1 mort, 88 blessés dont 12 policiers. Tout a commencé à la 16e minute, lorsque l'arbitre accorde le but égalisateur du CSC. La contestation des M'lilis souleva un tollé général aussi bien sur la pelouse que dans les gradins. Devant cette anarchie et l'absence totale de sécurité, le referee décida d'arrêter la partie. Une décision que les supporters de l'ASAM n'ont pas appréciée. Une attitude qui risque de provoquer la suspension du stade m'lili. Un enfant de onze ans décède à la suite de ses blessures et plusieurs personnes sont hospitalisées. Pour rappel, la saison passée, de tels actes ont eu lieu lors de rencontres ayant opposé l'équipe locale et le doyen. Par ailleurs, la fin de la rencontre USBéchar Djedid - IRB Sougueur a été houleuse. Non contents de la défaite de leur équipe, les supporters bécharis se sont mis à saccager les édifices publics. Des pneus ont été incendiés et le bureau de poste en partie saccagé. Il aura fallu l'intervention du wali pour calmer les esprits. Cette recrudescence de la violence n'est pas l'apanage des divisions supérieures. La rencontre ayant mis aux prises à Dar-Beïda l'équipe locale au CRB Bordj El-Kiffan a été émaillée d'incidents entre supporters. N'eût été l'intervention des forces de l'ordre, les choses auraient pu être plus graves. Aujourd'hui la question doit être posée: jusqu'à quand toute cette violence et à qui profitent tous ces actes antisportifs? Nous ne sommes qu'à la cinquième journée de la compétition et à ce rythme la phase retour, où tous les calculs entreront en jeu, s'effectuera à couteaux tirés. Ce que nous ne souhaitons pas. De ce fait la sonnette d'alarme est tirée et il est plus que temps de se mobiliser pour barrer la route à ce danger qui gangrène le sport-roi.