Les contestataires sont déterminés à poursuivre leur protestation. Les étudiants en pharmacie et en chirurgie-dentaires ont, une nouvelle fois, été réprimés par la police, lors d'un sit-in tenu hier devant la Faculté centrale d'Alger. «Nous avons enregistré une quinzaine de blessés et plusieurs interpellations», a déploré le Dr Acheraf Benteboula, chargé de communication du Comité national des étudiants en chirurgie dentaire, joint par nos soins. Les délégués des étudiants ont précisé que ce rassemblement a constitué pour eux le dernier recours, suite au refus de l'administration de leur offrir un espace pour tenir leur assemblée générale. Cela dit, les contestataires se sont montrés déterminés à continuer leur protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. «Nous maintenons notre grève illimitée qui sera appuyée par d'autres actions dont la nature sera fixée durant notre assemblée», a affirmé le Dr Benteboula. Les étudiants en sciences médicales ont tenu, hier, une assemblée générale pour évaluer la situation. A l'heure où nous mettons sous presse, les résolutions de cette assemblée n'ont pas été diffusées. Cela dit, les contestataires affichent leur détermination à maintenir la pression sur le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. En ce sens, ils ont dénoncé le mépris dont fait preuve l'administration de tutelle à leur égard. «Nous attendons toujours (hier, sur les lieux) le doyen de la Faculté qui, pour le moment, ne daigne pas se présenter. C'est du mépris!», a regretté le Dr Damerdji, contacté par L'Expression. C'est la seconde fois, en quelques jours, que les étudiants en chirurgie dentaire et en pharmacie sont réprimés par les forces de l'ordre. Mercredi dernier, ils ont été tabassés par la police à l'hôpital Mustapha-Pacha. Cette répression a soulevé un tollé chez les syndicats autonomes des praticiens spécialistes et généralistes, les médecins résidents ainsi que plusieurs organes de presse. Pour rappel, la police s'est introduite à l'intérieur de l'hôpital. Matraques à la main, les policiers s'en sont pris aux manifestants. Cette intervention musclée s'est soldée par six blessés, parmi les étudiants, dont trois ont été évacués aux urgences. trois étudiants en pharmacie ont, également, été interpellés.