Les articles 82 et 109 de la loi sur les partis exigent la collecte de signatures pour les candidats à certaines élections. Huit partis politiques ont tenu, hier, une réunion pour discuter des réformes annoncées par le chef de l'Etat. Cette réunion, qui a eu lieu au siège du Parti du renouveau algérien, est la deuxième du genre. Les partis qui y ont pris part sont le Mouvement de la jeunesse et de la démocratie (MJD), Rassemblement pour l'Algérie (RA) le mouvement El Infitah, le Mouvement pour la nature et le développement, le Parti national pour la solidarité et le développement, le Mouvement de l'entente nationale (Meen), ainsi que le MNE. Ces formations ont tenu à se concerter sur la feuille de route à présenter à la commission chargée, par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, de discuter avec les partis politiques le fond des réformes. Les chefs de parti ont discuté, outre la révision de la Constitution, celle portant sur la loi électorale et la loi relative aux partis politiques, notamment, l'avenir de leurs partis au lendemain des réformes. Sur ce point, il est question de proposer à ladite commission, l'abrogation des deux articles de la loi sur les partis qui ont été modifiés en 2007. Il s'agit des articles 82 et 109. A présent, même les partis garés se sont mis à collecter un certain nombre de signatures pour pouvoir prendre part aux élections législatives et celle présidentielle, notamment. Selon Kamel Bensalem, secrétaire général du PRA, il est plus qu'urgent d'abroger ces deux articles afin d'assurer une plus grande ouverture du champ politique national et garantir à toutes les formations le droit à l'exercice politique. D'ailleurs, les partis réunis sont ceux qui sont concernés par ces deux articles. Sur ce point, M.Bensalem justifie la constitution de ces partis en alliance par le fait que cela pourrait leur permettre de faire entendre leur voix. Concernant l'ensemble des réformes, la même source a fait savoir que les visions de tous les partis sont proches dans leur globalité. «Il pourrait avoir de petites divergences sur certaines questions sensibles tel le choix de la nature du régime qui nécessite plus de temps pour arriver à un consensus. A mon avis, malgré les divergences qui existent, nous allons réussir à convaincre les uns et les autres pour trouver un compromis sur cette question», a déclaré M.Bensalem à L'Expression. Et d'ajouter que certains souhaitent un régime présidentiel, tandis que les autres demandent un régime parlementaire et d'autres optent pour le semi-présidentiel. S'agissant des prochaines consultations avec la commission présidée par M.Bensalah, M.Bensalem a fait savoir que chaque parti présentera son projet à la commission, tout en n'écartant pas la possibilité de remettre un projet écrit, vers la fin, à M.Bensalah au nom des «huit partis». En ce qui concerne sa formation, le même interlocuteur a fait savoir que le PRA prendra part aux consultations, malgré le fait que la date de son passage devant la commission n'a pas encore été arrêtée. Dans un autre registre, M.Bensalem n'écarte pas l'éventualité de voir certaines formations politiques, telles El-Islah, En-Nahdha et le FNA rejoindre le groupe des huit pour défendre un même projet. Il a même affirmé que des contacts ont été établis avec ces formations pour constituer un seul bloc.