Sonatrach pourrait prendre une part allant jusqu'à 10% du groupe gazier espagnol Gas Natural, selon un média électronique qui reprend le journal espagnol Cinco Dias. Cette opération permettra de régler le litige financier qui les oppose sur le prix du gaz livré à l'Espagne, ajoute la même source. Gas Natural conteste les hausses de tarifs du gaz naturel appliquées à partir de 2007 par Sonatrach, qui fournit environ le quart du gaz consommé en Espagne à travers le gazoduc Maghreb-Europe. Une procédure d'arbitrage international a donné gain de cause au groupe algérien mais la société espagnole a émis le souhait de négocier un accord amiable. Gas Natural serait sur le point de réaliser une augmentation de capital pour permettre l'entrée de Sonatrach, en règlement de l'argent qu'il lui doit. Le reste de l'argent dû serait payé en liquide et via des révisions de prix à l'avenir. Gas Natural a publié un communiqué assurant qu' à cette date aucun accord n'a été conclu. «Nous répétons que Gas Natural Fenosa et Sonatrach continuent d'avoir des négociations dont nous espérons un résultat bénéfique pour les deux parties, qui règle définitivement la controverse», a-t-il indiqué. L'Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel de l'Espagne, devant le Nigeria et le Qatar. Gas Natural a estimé en novembre qu'il allait devoir payer rétroactivement 1,97 milliard de dollars (1,43 milliard d'euros) à Sonatrach après l'arbitrage rendu en août 2010 en faveur de ce dernier.