Le groupe pétrolier Sonatrach pourrait prendre une part allant jusqu'à 10% du groupe gazier espagnol, Gas Natural Fenosa, pour régler le litige financier qui oppose ces deux entreprises sur le prix du gaz livré à l'Espagne, a affirmé hier le journal Cinco Dias.Gas Natural a réagi en publiant un communiqué assurant qu' " à cette date aucun accord n'a été conclu ". " Nous répétons que Gas Natural Fenosa et Sonatrach continuent d'avoir des négociations, dont nous espérons un résultat bénéfique qui règle définitivement la controverse ", a-t-il indiqué. Selon Cinco Dias, citant des sources industrielles, Gas Natural, actuellement contrôlé à 68% par le groupe pétrolier Repsol et la Caisse d'épargne La Caixa, serait sur le point de réaliser une augmentation de capital pour permettre l'entrée de Sonatrach, en règlement de l'argent qu'il lui doit. Le reste de l'argent dû serait payé en liquide et via des révisions de prix à l'avenir. Dans ce dossier, Gas Natural conteste les hausses de tarifs du gaz naturel appliquées à partir de 2007 par Sonatrach, qui fournit environ le quart du gaz consommé en Espagne à travers le gazoduc Maghreb-Europe. L'Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel de l'Espagne, devant le Nigeria et le Qatar. Gas Natural a estimé, en novembre, qu'il allait devoir payer, rétroactivement, 1,97 milliard de dollars à Sonatrach après l'arbitrage rendu en août 2010 en faveur de cette dernière.