Ahmed Hamou Touhami est sorti de sa réserve pour apporter cette précision à l'opinion publique. Interrogé hier en marge de la rencontre sur la gouvernance locale tenue à la Maison de la culture, le wali de Béjaïa, M.Ahmed Hamou Touhami, a tenu à apporter des précisions concernant l'information rapportée par la presse quant à la fermeture des lieux de culte non musulman. «Nous n'avons signé aucun arrêté portant sur la fermeture des lieux de culte non musulmans. Nous avons juste demandé à ces associations de se conformer à la réglementation comme nous l'avions fait pour les débits de boissons et autres cabarets non conforme à la réglementation dans leur activité», nous déclare le premier responsable de la wilaya avant de préciser: «nous n'avons jamais fermé pour le plaisir de fermer c'est juste pour rappeler à ces personnes dans leurs diverses activités d'ailleurs qu'il existe une réglementation qu'on doit respecter». A la question de savoir pourquoi attendre cinq ans depuis la promulgation de la loi 06/03 pour passer à l'action, le premier responsable de la wilaya a indiqué:«Cela ne fait que six mois que je suis ici à la tête de cette wilaya. Les églises protestantes ou tout autre association à caractère religieux sont gérées par la même loi qui réglemente l'activité des autres associations culturelles ou sportives. Il s'avère que ces associations ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur. A cet effet, nous leur avons juste rappelé, voire ordonné, de se conformer à la réglementation faute de quoi, la loi sera rigoureusement appliquée». Dans cette logique, le wali de Béjaïa a donné comme exemple celui des musulmans demandant l'ouverture de mosquées à l'étranger, en France en particulier, «Est-ce que ça ne passe pas par une demande qui, une fois acceptée, doit respecter les lois de l'Etat en question? Sinon, nous ne sommes contre personne dans son choix relatif au libre choix du culte. Je pense que la presse est vite allée en besogne sans prendre le temps de vérifier la démarche de l'administration». En outre, le wali de Béjaïa a rassuré les responsables des sept églises qu'aucune décision n'a encore été prise à leur égard si ce n'est la nécessité de se conformer à la réglementation. «Nous sommes dans une République démocratique, ses lois doivent être appliquées. Et ces personnes, une fois leur activité régularisée, peuvent pratiquer leur culte en bonne et due forme.»