Le pays risque de devenir un arsenal pour Al Qaîda au Maghreb islamique. En raison du mystère qui continue d'alimenter les esprits d'observateurs bien avertis, sur ledit gouvernement de transition anti-El Gueddafi, beaucoup croient aujourd'hui que la Libye est devenue un véritable arsenal pour Al Qaîda au Maghreb. A ce propos d'ailleurs, l'historien et journaliste américain Webster G.Tarpley, rapporte le site Volontaire net, montre que le personnel du Conseil national de transition libyen est largement issu d'Al Qaîda, en prenant en compte un dépouillement entrepris à l'Académie militaire de West Point des archives confisquées de l'Emirat Islamique d'Irak. Un fait sur lequel l'Etat algérien n'a cessé d'avertir depuis les débuts des troubles qui secouent la Jamahiriya. Dans ce contexte, les Occidentaux commencent à prendre conscience de la partie invisible de l'iceberg, constituant les véritables visées orchestrées par ledit gouvernement de transition libyen. Intervenant devant le Parlement européen réuni avant-hier à Bruxelles, le coordinateur de la lutte antiterroriste de l'UE Gilles de Kerchove avertit: «La Libye risque de devenir un arsenal pour Al Qaîda au Maghreb islamique», en enchaînant: «Nous avons plusieurs sujets de préoccupation...La Libye et le Yémen, devenus des Etats très faibles, tribaux, risquent de devenir des lieux d'attraction pour le djihad.» Si pour le Yémen, la présence des bases de concentration des éléments d'Al Qaîda n'est plus à démontrer, il n'en est pas moins pour la Libye. Sinon comment expliquer que la moitié de la composante du gouvernement de transition libyen, comprenant initialement une trentaine de membres tous du nord-est de la Libye, demeurent sous couvert de l'anonymat? Le gouvernement de transition reconnu comme seul représentant du peuple libyen par le France et le Portugal, prétend que cette initiative est prise en compte pour protéger ces personnes d'une éventuelle vengeance des pro-El Gueddafi, néanmoins cette énigme identitaire suscite des interrogations. Nul n'ignore, et comme nous l'avions déjà rapporté dans nos précédentes éditions, qu'une bonne partie du Nord-Est libyen est considérée comme une zone de concentration de terroristes et de candidats potentiels aux attentats kamikazes. Pas moins de 700 Arabes-Afghans, ayant combattu contre les forces US sont issus de cette zone et seront appelés à contribuer contre l'occupation en Irak. L'étude de West Point rapporte que «les Libyens du Nord-Est sont bien plus enclins à se faire exploser que tous les combattants venant d'autres pays. Les combattants libyens étaient beaucoup plus fréquents dans la liste des candidats kamikazes que pour toute autre nationalité (85% pour les Libyens, 56% pour tous les autres). Vers la fin de l'année 2006 c'était le Gspc (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) qui fait fusion avec Al Qaîda, en 2007 le Gicl (Groupe islamique combattant en Libye) fait à son tour allégeance à cette nébuleuse. Cette double fusion donne naissance à Al Qaîda au Maghreb. A ce propos et dans son rapport, le West Point avait établi clairement que les villes du nord-est de Ben Ghazi et Darna sont les principales bases arrière de la nébuleuse, ce qui a été confirmé plus tard par le tristement célèbre Abou Laith Al Libi, émir du Gicl. Des sources sécuritaires très au fait du dossier, soulignent que les troubles d'insécurité provoqués volontairement en Libye résument la forme d'un complot dont la trajectoire remonte à plusieurs années. Tout a été bien calculé et ficelé. Selon nos sources si l'Algérie s'est opposée clairement à une intervention militaire coalisée contre la Libye c'est en connaissance des causes et des réalités masquées par le soulèvement d'un mouvement soi-disant démocratique. Nos sources soulignent que la majorité des membres qui composent le CNT, sont originaires de la tribu Harabi basée au nord-est qui a tissé des liens étroits avec Al Qaîda y compris les principaux chefs du CNT. En d'autres termes, Al Qaîda est en train de prendre le pouvoir avec l'aide de la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d'Amérique. La nébuleuse, présentée comme une influence démoniaque, est devenue soudain un allié incontestable des forces occidentales.