Les fortunes des dirigeants arabes déchus, dissimulées à l'étranger se chiffrent en dizaines de milliards de dollars. Les pays du G8 ont consacré de larges débats abordant les différentes questions liées à l'actualité internationale, lors de leur rencontre à Deauville (France). Les révolutions dans le Monde arabe ont alors occupé une bonne partie de ces débats et ont fait intervenir les maillons forts de la planète. Ainsi, le G8 a donné son quitus à l'Otan pour en finir avec le régime de Mouamar El Gueddafi et fournir également une aide à long terme à la Tunisie et à l'Egypte, estimée à 40 milliards de dollars. A l'évidence, cette enveloppe financière que compte dégager le G8 pour soutenir le «printemps arabe», n'avoisine même pas la moitié de la fortune du clan de Hosni Moubarak, de Ben Ali et son épouse Leïla et celle d'El Gueddafi ainsi que les fonds souverains de la Libye. Il faut noter que les Occidentaux n'ont pas perdu de temps à mettre en place des mécanismes pour geler les avoirs des dictateurs présentement déchus, en l'occurrence Hosni Moubarak, Zine El-Abidine Ben Ali et Mouamar El Gueddafi. Mais, depuis, aucune information n'a filtré sur l'avenir et le sort réservé à ces fonds et fortunes colossales, dissimulées à travers les quatre coins de la planète. Ainsi, selon des experts du Moyen-Orient la fortune de la famille du président égyptien serait comprise entre 40 et 70 milliards de dollars. Elle serait répartie comme tel: 15 milliards de dollars pour Hosni Moubarak, un milliard pour son épouse Suzanne, huit milliards pour son fils aîné, Alaa et 17 milliards pour son second fils Gamal. Par comparaison, celle du couple Ben Ali est estimée à cinq milliards de dollars, selon le classement du magazine américain Forbes, tandis que la fortune qu'aurait amassée en 42 ans à la tête de la Libye le colonel El Gueddafi est estimée entre 20 à 50 milliards de dollars. Le G8 a fait savoir également que cette aide financière de 40 milliards de dollars, concernera tous les pays arabes, qui suivraient les exemples de ces deux pays, où des manifestations de rue sont venues à bout de régimes autoritaires. Mieux encore, le G8 a, par le biais de Barack Obama, invité les Arabes à suivre l'exemple des transitions démocratiques réalisées par les ex-Républiques de l'Europe de l'Est, pour réussir les leurs. Néanmoins, des observateurs, voire des simples citoyens, s'interrogent sur l'omission des débats de la rencontre du G8, de la question des fonds souverains et fortunes des dictateurs arabes, qui, pourtant devait occuper et tarauder les esprits des puissants du G8. A noter que le sort réservé jusqu'ici à ces fonds souverains, se chiffrant à de dizaines milliards de dollars, demeure un secret de polichinelle. Donc, la question la plus importante, des fonds souverains et fortunes des dictateurs arabes n'a pas été abordée par les pays du G8. Ces derniers, n'ont même pas fait allusion à cette question... Tout aussi avides et plus malins, les dictateurs arabes ont donc dissimulé des milliards de dollars dans des banques discrètes. Donc, une bonne partie de l'argent des peuples arabes serait déposée dans des banques ou investie dans l'immobilier, achats des propriétés aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne et à Dubaï.