La campagne électorale pour les locales du 29 novembre débute aujourd´hui. Les partis politiques se lancent dans l´arène sur fond de contestation. Crise au FLN. Départ de Belkhadem souhaité. Forcing de l´aile FLN se proclamant légaliste. Participation du FFS. Remaniement gouvernemental en perspective. Révision de la Constitution. Retour sur scène de Mouloud Hamrouche. Cacophonie au gouvernement. Sortie médiatique d´Ahmed Ouyahia critiquant l´actuel chef du gouvernement, son propre successeur et allié au sein de l´Alliance présidentielle. Belkhadem, secrétaire général du FLN, fait face à une grogne interne menée par les alliés de l´ex-chef de gouvernement, Ali Benflis, qui avait croisé le fer avec le chef de l´Etat lors de la présidentielle de 2004. Mouloud Hamrouche, autre ancien chef de gouvernement, n´a jamais démenti les informations le donnant comme éventuel successeur de Hocine Aït Ahmed à la tête du FFS. Le projet de révision de la Constitution est toujours d´actualité. «Nous insistons toujours sur la révision de la Constitution et nous soutenons fortement le président de la République pour un troisième mandat présidentiel», a clairement annoncé, hier sur les ondes de la Radio nationale, Abdelaziz Belkhadem qui s´est exprimé sous sa double casquette de chef du gouvernement et secrétaire général du FLN. Des faits dispersés à première vue. Les municipalités sont pourtant la base de tout système politique. Conquérir les APC, c´est se donner un ancrage politique de premier ordre. Du fait que les élections locales sont plus complexes et quand bien même des appréhensions justifiées peuvent être nourries étant donné qu´elles constituent un scrutin de proximité induisant des conséquences sur le quotidien du citoyen, l´enjeu est plus important. Fait inédit, si on excepte le cas de Abdallah Djaballah dont l´affaire est toujours au niveau du Conseil d´Etat, c´est la première fois depuis l´avènement du pluralisme politique en 1989 que les partis politiques n´appellent pas au boycott. Pourquoi alors cette exception? La réponse la plus vraisemblable est en rapport direct avec la présidentielle de 2009 qui pointe déjà à l´horizon. «Qui veut aller loin, ménage sa monture.» Ainsi, l´enjeu est défini. A défaut des 75.000 signatures réparties au moins sur 25 wilayas, on tablera, le cas échéant, sur 600 signatures d´élus pour postuler à l´élection présidentielle. Pour ne citer que ce parti, le FFS, qui nous a habitués au boycott, son premier secrétaire national, Karim Tabbou, a dévoilé l´enjeu en accusant le ministère de l´Intérieur de vouloir mettre en place une nouvelle géopolitique électorale qui s´explique, selon lui, par le rejet des listes APC et APW dans les wilayas stratégiques, dans la perspective d´une guerre de succession.