Forcing Aujourd?hui, les travaux se poursuivront et devront être sanctionnés par une déclaration publique. Le front antifraude fourbit ses armes à l?approche de l?échéance présidentielle. Réunies au niveau de la permanence de Rachid Benyellès, général à la retraite et candidat à la présidentielle, 10 personnalités politiques se concertent depuis déjà trois jours pour s?entendre sur «un minimum commun» en vue de garantir une élection électorale équitable et transparente. Hormis, le FFS qui a décliné l?invitation, les hommes politiques les plus influents du pays, Mouloud Hamrouche, ex-Chef de gouvernement, Ahmed Taleb, président de Wafa non agréé, Saïd Sadi, président du RCD, Ali Yahia Abdennour, président de la Laddh, Ahmed Dane du MSP, Ali Benflis SG du FLN, ont, entre autres, pris part à ces rencontres. L?unanimité, à en croire une source proche du groupe, s?est déjà dégagée autour de l?exigence du départ de l?actuel gouvernement jugé comme un «état-major de la fraude». Aujourd?hui, les travaux se poursuivront et devront être sanctionnés par une déclaration publique. Un front antifraude, qui avait regroupé l?ensemble des candidats, a été, pour rappel, formé à la veille de la tenue de la présidentielle d?avril 1999. Mais celui-ci avait décidé, à quelques heures avant le début du vote, de se retirer après qu?il eut relevé des anomalies au niveau des bureaux itinérants où avaient pu voter une journée auparavant les corps constitués. Après cet épisode, se retrouvant seul dans la course, Abdelaziz Bouteflika a été élu président de la République. A l?approche de la présidentielle de 2004, le même scénario semble se dessiner à la différence près que le «candidat du consensus» n?apparaît plus vraiment dans la peau d?une personne du consensus au sein même des sphères du pouvoir, puisque le FLN, qui lui avait apporté à l?époque son soutien, a préféré, cette fois-ci, miser sur Ali Benflis. L?autre différence, la défection du parti d?Aït Ahmed, qui entend, cette fois, mettre le forcing pour détruire le cadre dans lequel les pouvoirs publics entendent inscrire la future échéance électorale. On se souvient qu?en 1999, ce parti avait été la cheville ouvrière du front antifraude. Quelle que soit l?issue du vote, si fraude il y a, celui qui sera élu en sortira grandement affaibli, prédisent les observateurs de la scène politique algérienne.