Ce respect, la JS Kabylie le doit à un travail de longue haleine et à une stabilité de son cadre dirigeant. Les Canaris se sont adjugé la coupe de la CAF définitivement en remportant le trophée pour la troisième fois de suite depuis sa création en 1992, rejoignant ainsi les clubs égyptiens du Ahly et du Zamalek. La JSKabylie vient d'écrire la plus belle page de l'histoire du sport national en général et du football en particulier en décrochant haut la main et sans surprise, en dépit d'une courte défaite (0/1), sa sixième étoile dont trois d'affilée. Avec ses deux titres acquis en coupe d'Afrique des clubs champions (1981, 1990) et celle des coupes (1995) la formation de la ville des Genêts est devenue l'une des équipes les plus titrées d'Afrique. Ce coup de chapeau vient conforter un palmarès déjà riche en titres et en exploits. En gagnant ce pari engagé contre elle-même, la JSK a franchi les portes du sport le plus populaire dans le monde, inscrivant ainsi son nom dans la petite sphère des grands et se projetant dans le giron des seigneurs. Certes le plus gros a été accompli au stade du 5-Juillet il y a de cela une quinzaine de jours. Le stade Ahidio de Yaoundé a vibré non pas au son du Tonnerre mais aux chants des Canaris de Djurdjura qui sont allés récupérer un bien nationalisé depuis trois saison.. Depuis que le MCAlger des Betrouni, Bachi, Bencheikh, Bousri et consorts avait ouvert la voie en remportant en 1976 la coupe d'Afrique des clubs champions, la JS Kabylie a pris le flambeau pour partir à la conquête de étoiles. Des étoiles qui viennent aujourd'hui éclaircir le ciel d'un football national en pleine renaissance. Pourtant l'aventure date de plus d'un quart de siècle. En effet depuis que feu Benkaci avait mis les premiers jalons d'une politique à long terme, la JSK a toujours fait son leitmotiv d'aller le plus loin possible pour instaurer sa suprématie dans la sportivité. Une sportivité qui l'a fait craindre et respecter dans tous les stades. Ce respect, la JSKabylie le doit à un travail de longue haleine et à une stabilité de son cadre dirigeant. Des cadres dirigeants qui se sont toujours mis au service du club et qui ont juré de défendre en premier lieu ses intérêts. La JSK a toujours défié la hiérarchie préétablie. C'est ainsi qu'après s'être imposée devant les Egyptiens d'Ismalïa (2000) puis face aux Tunisiens de l'Etoile du Sahel (2001) voilà qu'elle vient de contrer le Tonnerre de Yaoundé pour se hisser sur un nuage. Après avoir éliminé en huitièmes de finale les Sénégalais du FCN Diambur, les Maliens du Djoliba de Bamako en quarts de finale puis, tout récemment encore, les Egyptiens du Nadi El-Masry de Port-Saïd en demi-finales, voilà que la JSK termine son périple continental en apothéose. Gageons qu'à l'issue de cette consécration, la JSKabylie remettra le football national sur les rails lui qui a tant tangué ces dernières années.