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Hâtons-nous lentement
Publié dans L'Expression le 23 - 04 - 2009


Annoncé à Alger pour la mi-mai pour assister au premier forum des patrons maghrébins, le directeur général de l´OMC, Pascal Lamy, ne séjournera finalement pas dans notre capitale à cette date pour, indique-t-on, des raisons de calendrier. Cette présence aurait sans doute permis aux responsables du pays de prendre langue avec le premier dirigeant de l´Organisation mondiale du commerce et faire le point des négociations en cours. Mais en fait, le problème est-il à ce niveau lorsque la question essentielle est, et reste encore, de savoir le pourquoi d´une adhésion à l´OMC alors que l´Algérie n´est ni prête structurellement ni concurrentielle dans ses secteurs de production agricole, industrielle et de services? Quoi qu´en disent d´aucuns, une entrée de l´Algérie à l´OMC dans les conditions actuelles ne serait rien de moins qu´un suicide collectif de notre production nationale qui sera rapidement phagocytée et balayée par le tsunami de sociétés étrangères. Ces entreprises, mieux outillées, trouveront à se réaliser à peu de frais sur le dos de l´économie nationale, alors même que notre appareil productif est à l´arrêt et que l´Algérie est aujourd´hui dépendante à 80% de l´importation pour ses biens de consommation. C´est là une réalité qui ne saurait être ignorée au moment où la crise économique et financière mondiale commence à avoir un impact de plus en plus évident sur l´économie nationale. Les récents chiffres publiés par l´Institut national des statistiques le prouvent. D´autre part, les conditionnalités mises par l´OMC ne feront que signer à terme la mort des entreprises nationales, loin de faire le poids face à des sociétés mieux structurées et plus aptes à affronter la jungle du commerce international; la dérégulation douanière et l´ouverture totale du marché feront le reste. Tous les spécialistes algériens consultés affirment qu´une entrée de l´Algérie à l´OMC dans les conditions de production et de productivité qui sont les siennes, constituera - en référence singulièrement aux conditionnalités du FMI et aux 358 «questions» de l´OMC - le coup de grâce à un secteur productif national totalement désorganisé par l´échec des nombreuses mises à niveau et restructurations imposées par le FMI, mais aussi par une ouverture anarchique du marché algérien conjuguée à une entrée, à tout le moins folklorique et sans perspective, dans l´économie de marché alors que rien ne garantit, en amont, la pérennité de la production nationale face aux multinationales qui ne feront qu´une bouchée de nos entreprises, qu´elles soient privées ou étatiques. Aussi, ce qu´il faut souligner d´emblée est que l´Algérie n´est pas prête, n´a jamais été prête en fait, à une adhésion qui se fait dans la précipitation et cela au détriment même de l´économie nationale -qui est loin d´être performante - en sus de la fragilisation d´une production nationale déjà largement minée par l´énorme retard accumulé dans la mise à niveau de l´appareil productif national. De fait, au moment où les grandes nations industrielles, les Etats-Unis en tête, remettent à l´ordre du jour le protectionnisme, il serait à tout le moins malvenu que l´Algérie se hasarde dans une aventure - alors que ses arrières ne sont pas protégés - dont elle ne maîtrise ni les tenants ni les aboutissants. Dès lors, rien n´interdit à l´Algérie, à l´instar du reste du monde, de protéger d´abord son industrie et son agriculture en pleine restructuration, aujourd´hui incapables de faire face à la concurrence étrangère. Ne pas tenir compte de cette réalité c´est sauter dans le vide sans filet de protection. Ce qui serait dommageable pour le pays avec, à terme, des conséquences incalculables.

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