Certains vivent mal, même très mal, l´attente du remaniement ou non de l´équipe gouvernementale. Qui sont-ils? De petits groupes aux raisons différentes. Cela va des opposants à tout crin qui «n´en ratent jamais une» aux adeptes de «l´ascenseur», en passant par ceux qui pensent que la conduite des affaires du pays dans la conjoncture actuelle n´autorise pas de ralentissement. Impossible, dans ce petit espace, de passer en revue tous les groupes. Laissons les autres pour une prochaine fois et prenons aujourd´hui le groupe de «l´ascenseur». En fait, il s´agit plutôt de «renvoi de l´ascenseur» plus que de l´appareil lui-même. Dans cette catégorie on trouve beaucoup (pas tous heureusement) de ceux qui se sont distingués par leur activisme, souvent zélé, lors de la campagne électorale en faveur du candidat Bouteflika. Il est vrai qu´ils ont «dépensé» sans compter. En temps, en sueur et même en argent. Et cela de leur propre chef. Soyons justes, ceux qui l´ont fait sans s´exhiber ne versent pas dans cette catégorie. Mais ceux qui «n´en rataient pas une» pour être «visibles» avaient bien des idées «d´investissements» derrière la tête. Pour être plus clair, ils «donnaient» avec la ferme intention de «recevoir» à leur tour une fois l´élection terminée. Ils soutenaient le candidat Bouteflika non pas pour ce que celui-ci pouvait apporter au pays mais bien pour ce que cela leur rapporterait personnellement. Ils pensaient comme des joueurs de tiercé. Le droit de ramasser la mise du ticket gagnant. Il ne s´agit pas pour nous de les juger mais tout simplement pour dire «qu´ils se sont mis le doigt dans l´oeil». Tout bon observateur qui a suivi la très longue carrière politique du président de la République sait qu´il est le «cheval» qui développe le plus la phobie de «l´ascenseur». Il en fait même une répulsion maladive. Car et en réalité cette «théorie de l´ascenseur» n´est ni plus ni moins que du «Tbezniss». Du donnant-donnant. Je te soutiens et tu me donnes un poste, un avantage. Pour moi. Pour mon clan. C´est triste pour l´Algérie. C´est triste pour la haute valeur des idées et des convictions en politique. C´est triste mais c´est ainsi. On ne pouvait donc pas faire l´économie de ce sujet. Mais, rappelons à toute cette faune que le candidat Bouteflika a souvent répété lors de sa campagne que «celui qui veut faire des affaires dispose d´un immense espace économique pour cela». Et que dans son tout dernier discours, il a promis de lutter contre «le favoritisme et les passe-droits». On ne peut plus clair. Alors? Que ceux qui pensaient à leur carrière, à une promotion ou tout autre avantage personnel en menant campagne pour lui, sachent que de ce côté-là «il n´y a rien à gratter». Le Président Bouteflika n´est tenu que par un seul contrat. Celui de son programme. Celui qui le lie à l´ensemble des Algériens qui l´ont massivement élu. Quant à son «ascenseur pour services rendus», affirmer qu´il est en panne c´est peu dire sachant qu´il n´a jamais fonctionné. Ceux qui s´obstinent à l´attendre n´auront en retour que des varices.