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Le cri du coeur
«LE FLN: LA REFONDATION OU LE...MUSEE», PROCHAINE PUBLICATION DE KAMEL BOUCHAMA
Publié dans L'Expression le 14 - 11 - 2007

Il dresse un constat sévère, accablant mais surtout «honnête et sincère»
Kamel Bouchama publiera très prochainement un autre livre sur le FLN. Il est à noter qu'il a été le premier à se «pointer comme défenseur» de la vérité -comme il le martelait souvent- après l'insidieuse campagne contre son parti, qui a surgi après les événements d'«Octobre 88». Ce dernier ouvrage intitulé: «Le FLN: la refondation ou le...musée», traite de l'état de ce dernier qui vit une sclérose irréversible et qui souffre de ses hommes. «Ceux-là lui font du mal autant que les pionniers lui avaient fait des signes de noblesse», confirmait un excellent journaliste. Sur plus de 300 pages, Kamel Bouchama, l'authentique enfant du FLN, fait drastiquement une rétrospective de la situation du parti depuis 1992 -il reste entendu qu'il avait déjà écrit sur le FLN de 1962 à 1992- en ne faisant l'impasse sur aucune période, aucun événement, aucun manquement à l'éthique de cette formation qui a connu le jour la veille de la lutte armée. Il dresse un constat sévère, accablant mais surtout «honnête et sincère», répète-t-il dans plusieurs de ses affirmations. Voici quelques extraits de certaines réflexions glanées au hasard d'une lecture très rapide d'un document que nous pensons très significatif: Je fais mon mea culpa, comme tous ceux qui ont la détermination de vouloir s'amender pour s'améliorer et changer de caractère vis-à-vis d'une situation, d'un être ou d'une chose importants. En réalité, c'est le salut du FLN que je sollicite pour lui permettre de vivre une vie pérenne, avec les autres témoins de notre Histoire qui a été très riche en événements. Sinon, avec la chute des illusions qui a tari la réflexion politique, à l'intérieur de ses instances, comment peut-il survivre aux exigences que lui somment les temps modernes? Comment peut-il faire entendre les revendications de sa base militante afin qu'elles soient prises en compte, alors que ses responsables n'ont rien fait pour lui associer sa «valeur ajoutée», en somme, sa meilleure crédibilité? Comment réactiver une certaine culture du militantisme partisan qui, jusque-là, est suspectée de n'être qu'une course aux privilèges? Comment, notamment, le FLN pourra-t-il assumer la stratégie à l'origine de son congrès des «redresseurs», alors que par ailleurs, à la Présidence, on n'apprécie qu'un activisme partisan...,modérément?...
...Bien sûr, je suis de tout coeur avec ceux qui ne lui veulent aucun mal, bien au contraire, je suis de tout coeur avec ceux qui le respectent et le vénèrent et pensent qu'il serait mieux d'arrêter sa «faillite» ou sa «liquidation» par des responsables qui se proclament de la maison mais qui, en réalité, ne connaissent rien de leur famille...Le FLN appartient à tout le peuple algérien. C'est sa mémoire collective (...) Pour être plus clair, il appartient à tous ceux qui ont lutté pour l'Algérie indépendante, à tous ceux-là qui se sont mobilisés sous son étendard pour défendre son programme et recouvrer notre souveraineté nationale. C'est pour toutes ces considérations que nous n'avons pas le droit de le laisser «se faire admonester» à cause de responsables inconscients -ou tout simplement par eux-, ces responsables qui n'ont jamais mesuré l'importance d'un parti de cette ampleur dans une société comme la nôtre et n'ont jamais dénombré les conséquences de leurs ratages à cause de leur manque d'imagination, de cohésion et..., nous ne le dirons pas assez, à cause de leur manque de réalisme et d'intelligence (...) Notre FLN ne s'est jamais autant «mal porté» que pendant cette période, à cause de l'impuissance de ses cadres et de l'inconsistance de leur programme qui, en fait, ressemble à une quelconque feuille de route sans balise.
C'est pour tout cela que je dis: laissons-le propre, relativement propre, après que des tempêtes, survenues périodiquement depuis l'Indépendance, lui ont «ravi» des points de son prestige, atténué sa marche ascendante vers sa plus haute position et l'ont réduit à un rôle subalterne au sein des organes et institutions qui forment les structures de notre Etat. N'ai-je pas intitulé mon premier livre qui raconte la chronologie des faits, depuis 1962 jusqu'à 1992: Le FLN, instrument et alibi du pouvoir, pour confirmer ce rôle bien en deçà de ses aptitudes, de sa réputation et de sa gloire? Laissons-le propre pour nous enorgueillir de la mémoire de ces milliers de chouhada qui, oeuvrant sous ses auspices parce que convaincus de la justesse de ses orientations, ont versé leur sang pour une noble cause. Laissons-le propre pour respecter ces centaines de responsables et ces milliers d'authentiques militants qui ont hissé l'emblème de ce parti haut, très haut, dans le ciel de la participation au développement national par leur conviction d'abord et avant tout, et par leur engagement total, leur sacrifice continu et leur dévouement sincère. Laissons-le propre, loin de ces «conservateurs» et de ces «redresseurs», ces nouveaux militants qui se sont inventé des qualificatifs d'une autre facture et qui se gargarisent d'approches obsolètes pour un parti qui ne vivait que d'entente et de cohésion, du temps où il y avait encore le respect de la pratique militante. Laissons-le propre, loin de cette faune d'étranges «partisans» qui ne vivent que de subordination et d'abjection, pour ne pas dire de servilité, afin de plaire à ceux-là et aux autres..., en fait, qui ne vivent que de magouilles et de projets douteux, à l'intérieur de clans où font fortune, hélas, la confusion et l'adversité. Quant à moi, je maintiens mon commentaire concernant la composante actuelle. Je maintiens également ma position par rapport aux autres aspects que vit le FLN et j'affirme que ce n'est pas de l'apostasie, quand je demande qu'il soit revu et corrigé..., voire remanié, restructuré ou carrément refondé. Oui, ce n'est pas de l'apostasie, loin s'en faut, car, actuellement, il se trouve aux mains de gens qui ne servent qu'à «réguler, en fonction des conjonctures, les faveurs des uns et les préférences des autres». En attendant de trouver des oreilles attentives, je «camperai sur nos positions», parce qu'elles sont justes, objectives et sincères. Le FLN, le nôtre, celui du peuple algérien, doit revenir à ses propres enfants..., à tous ceux qui sauront le revaloriser - comme ils l'ont fait bien avant qu'ils aient été chassés par des pharisiens d'un nouveau monde - et lui permettre de perpétuer, dans la plénitude de sa prééminence, le message de Novembre. Il sera alors, non pas ce «large front accumulant toutes les déceptions, les désillusions et les amertumes, brassage de tendances diverses unies par la même vision rétrograde», mais ce parti qui ira allègrement, dans l'ambiance militante, instaurer ce qu'il souhaitait depuis des décennies d'efforts: la fraternité, la sérénité, le progrès et la grandeur.
C'est pour cela qu'il ne s'agirait pas, non plus, de s'imaginer un scénario en deçà de cette reconversion générale, pour envisager une autre vie au FLN, une vie adaptée aux situations nouvelles, autrement plus active, une sorte de résurrection où les militants le verront drapé d'une étoffe blanche immaculée, exhalant le renouveau et le regain de force et de volonté. Sinon, eh bien, sinon, après toutes ces tentatives de refonte, infructueuses..., il y a le courage...Oui, il y a ce choix qu'assument tous les braves qui ne veulent vivre dans la honte et l'infamie.
Il y a cette ultime résolution, une résolution noble des «Grands» qui savent tirer leur révérence au bon moment! Il y a cette solution extrême, grave et douloureuse pour tous les militants, mais surtout bénéfique pour préserver leur dignité et le lourd patrimoine que représente le FLN...Il y a le musée, en tout dernier ressort! C'est alors que, contraints et forcés d'accepter demain un tel destin, les véritables enfants qui demeurent unanimement contre cette sentence, comprendront que ce sera assurément le seul endroit qui lui permettra de laver les stigmates qui lui ont été infligées par le temps et par les hommes.
Ce sera le seul endroit où il se portera certainement bien, comparativement à son état d'aujourd'hui, parce qu'au moins, là-bas, il côtoiera les objets d'art et les reliques de l'Histoire, d'augustes témoins qui affrontent inlassablement le présent et le futur à travers les vicissitudes du temps et les parodies du passé, assurément glorieux quand il ne fut pas tumultueux. (Fin de citations)
Ainsi, K.Bouchama plante le décor. Ce nouveau livre sera, nous ne le doutons pas, une occasion propice pour inciter les militants, tous les militants, y compris ceux des autres formations politiques, à intervenir au niveau d'un débat qui s'annonce très chaud. La pertinence des analyses et le courage du propos d'un enfant du FLN, comme l'auteur de cet ouvrage, nous met déjà dans le sentier d'une nouvelle «mêlée» que nous espérons évidente et positive pour la refonte d'un parti dont le pays attend beaucoup.


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