Les forces de l'ANP ont été acheminées dans la nuit de mercredi dans le massif forestier. L'important ratissage, déclenché ce week-end, dans la forêt de Bounaâmane, entre Béjaïa et Tizi Ouzou, précisément à 18 km au nord-est de Zekri, après l'embuscade meurtrière tendue par les terroristes aux éléments de l'ANP et qui a coûté la vie à 9 militaires et des blessures à 12 autres, a pris fin jeudi soir. Après avoir mis en place, immédiatement après l'embuscade, un dispositif militaire, les forces de l'ordre appuyées par deux hélicoptères et assistées de deux autres hélicoptères sanitaires, ont investi, jeudi à l'aube, le massif boisé. Les forces de l'ANP ont été acheminées dans la nuit de mercredi dans le massif forestier. Les hélicoptères de combat ont survolé toute la journée de jeudi, la forêt de Bounaâmane et des tirs de roquettes ont été entendus dans la région. Le pilonnage a été, selon des riverains, intensif. Des sources impossibles à vérifier, parlent de plusieurs casemates détruites. Mais au moment où nous mettons sous presse, aucun bilan n'a été rendu public. Rappelons seulement, que des sources proches des services de sécurité, ont, après la meurtrière embuscade, évoqué la présence au sein de ce massif d'un groupe du Gspc, apparemment bien armé et organisé. Comme ils ont également évoqué la possible présence de complicités dans la région. Ce qui a été catégoriquement rejeté par la population, des villages environnants. Aussi bien à Adekar (Béjaïa) qu'à Yakouren (Tizi Ouzou), les citoyens ont vigoureusement rejeté de telles allégations. Bien au contraire, ces mêmes citoyens ont déclaré qu'ils ont signalé et à plusieurs reprises des passages de terroristes aux forces de sécurité. Pour preuve, la récente sortie des forces de l'ordre dans la zone, agissant sur renseignements. Même s'ils disent ne pas être au courant du bilan de cette opération, les populations affirment qu'en fait, «contrairement à ce qui se dit, les terroristes en question ne sont nullement organisés et ne jouissent d'aucune logistique!» Les citoyens affirment que «le récent vol de matelas en mousse, à la sortie d'Azazga, indique certes que les terroristes veulent essayer de s'installer», mais révèle également, qu' «ils ne peuvent compter sur les populations!» Il reste que les forces de l'ordre se sont montrées plus que déterminées à rechercher et détruire cette bande. Mais le relief et la couverture végétale de la région sont autant d'obstacles devant la progression des forces de l'ordre.