Le coût de l'opération est de quatre millions d'euros dont la moitié est consacrée aux opérations de nettoyage et de calibrage. La Sonelgaz entamera, dès aujourd'hui, des travaux d'inspection afin d'expertiser un gazoduc vieux de 40 ans. Cette conduite principale de gaz naturelle alimente une bonne partie de l'Algérois et longe principalement les quartiers du Gué de Constantine, Aïn Naâdja, Garidi, les Annassers, le Ruisseau, le Hamma et le voisinage du port d'Alger. Les habitants de ces quartiers percevront durant les deux mois que dureront les travaux des vibrations sonores incommunicables, annonce la Sonelgaz, dues notamment à la profondeur du réseau (1,5 mètre du sol) et à son importance (12 km de long et 400 mm de diamètre). Dans une conférence de presse animée hier au siège de la Direction du transport gaz, les organisateurs ont surtout, tenu à rassurer la population sur l'opération qui va être menée. «L'expertise et les bruits qu'elle va engendrer ne représentent aucun danger pour les biens et les personnes», a déclaré M.Abdelaziz, directeur du transport gaz. Ce dernier a indiqué également que cette expertise permettra, en outre, d'assurer «la sécurité des biens et des personnes ainsi que la continuité et la qualité de service». Le but étant de connaître exactement l'état actuel de l'ouvrage et de détecter ses défauts. Mise en service en 1961, la conduite en question peut être, en effet, sérieusement endommagée et par l'agressivité du sol et par sa pression d'exploitation (20 bars) d'autant plus que, compte tenu de sa configuration, elle n'a jamais été expertisée auparavant. Le coût de l'opération est de quatre millions d'euros dont la moitié est consacrée aux opérations de nettoyage et de calibrage afin, justement, de vérifier la géométrie interne de la conduite. C'est dire l'importance, mais également l'intérêt de cette opération qui permettra en aval de fournir des données précises pour la maintenance de la conduite et d'augmenter sa durée de vie par une maintenance préventive. Cette inspection consiste sommairement à envoyer, à l'intérieur de la canalisation, une sorte d'outil intelligent dénommé MFL capable de détecter les défauts de corrosion. «Les exploitants connaîtront désormais, avec exactitude, la nature de la corrosion, ses dimensions et sa position», nous rassure-t-on. Cela leur permettra, ajoute-t-on, de prendre les précautions nécessaires et d'intervenir rapidement en cas d'incident.