Ce raid intervient un mois après celui qui avait fait sept morts perpétré dans la même région. Uns groupe terroriste a fait, dans la nuit de dimanche à lundi, une incursion dans le village de Ammi Moussa, au sud de la wilaya de Relizane. L'attaque, qui s'est soldée par la mort de quatre citoyens, égorgés par les terroristes, intervient un mois après celle qui avait fait sept morts perpétrée dans la même région. Le douar où s'est produit le drame composé de maisons fabriquées avec des matériaux hétéroclites. Ces lieux ont poussé sur la périphérie de Ammi Moussa avant de ceinturer le petit bourg de la wilaya de Relizane, qui avait souffert des affres du terrorisme durant la décennie noire. Les terroristes se sont faufilés à la faveur de l'obscurité vers la demeure de la famille Boughali. Après avoir fracturé la serrure de la porte d'entrée de la maison, ils ont fait irruption dans l'unique pièce occupée par les membres de la famille. Ils alignent les parents et leurs enfants contre le mur avant de tirer dans le tas. Puis ils tentent d'achever leurs victimes en les passant à l'arme blanche ou en leur portant des coups de hache, avant de se diriger vers une autre maison pour répéter les mêmes gestes d'horreur. Heureusement pour ses occupants, invités par des proches, ils étaient absents de la maison. Les terroristes quittent alors le douar. Cette famille a perdu quatre de ses membres alors que six autres, grièvement mutilés et blessés, continuent de lutter contre la mort. Ce massacre serait vraisemblablement l'oeuvre du groupe de Houmet eddaoua essalafia (HDS) bien implanté dans la région. Ce groupe né d'une dissidence au sein de Katibet el-Ahouel, a installé ses campements et ses caches dans les monts de Aïn Tarik, qui surplombent l'est de la wilaya de Relizane, l'ouest de Aïn Defla et Chlef et permettent de contrôler la route qui mène vers Bordj Bou Naâma dans la wilaya de Tissemsilt. Il est à rappeler qu'en 1995, un groupe affilié à l'AIS avait attaqué un relais de la télévision, installé sur les hauteurs de Ammi Moussa. Le groupe avait chahuté une intervention du Chef du gouvernement de l'époque en émettant une cassette montrant des terroristes au cours d'entraînements militaires dans la région commandée à l'époque par un certain cheikh Noureddine, un lieutenant de Benaïcha.