Cet attentat intervient après une accalmie qui aura duré plus d'une année. Neuf militaires ont été tués par balles, hier, à Oued Djemaâ dans la wilaya de Aïn Defla, suite à une embuscade tendue par un important groupe terroriste. Selon nos sources, cet attentat terroriste s'est produit aux environs de 13h, précisément à proximité du gigantesque massif forestier de Djebel Louh, à quelques kilomètres au sud du chef-lieu de la commune de Oued Djemaâ. Il s'agit d'une patrouille militaire attaquée au moment de son passage par de nombreux terroristes armés qui ont également réussi à récupérer neuf armes avant de disparaître dans la nature. Quant aux corps des victimes, ils ont été transférés vers l'hôpital militaire de Blida. Selon la même source, l'accrochage s'est soldé par la mort d'un terroriste. Il est à rappeler, par ailleurs, que la commune de Oued Djemaâ a connu une accalmie depuis pratiquement une année. En juin dernier, pas moins de 16 personnes ont été incarcérées au motif d'appartenance à un réseau terroriste. C'est suite à une enquête menée par la brigade de la gendarmerie de Bir Ould Khelifa que le procureur général avait lancé un mandat d'arrêt à l'encontre des 16 personnes. “Ils servaient d'indicateurs aux terroristes activant dans le massif forestier de Djebel Louh, ils les alimentaient en nourriture et en effets vestimentaires aussi”, avait révélé l'enquête de la gendarmerie. Au total, ce sont 24 personnes qui ont été tuées et 12 autres blessées, depuis le début de l'année dans la wilaya de Aïn Defla, selon un décompte non officiel. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, huit éléments du GIA ont été abattus depuis janvier dernier. Il faut savoir que la région de Aïn Defla a été la plus touchée par la vague d'attentats, de massacres collectifs depuis le début de la violence islamiste dans le pays. Incursion terroriste à Darguina Par ailleurs, dans la nuit de lundi à mardi derniers, un groupe terroriste, composé d'une vingtaine d'éléments armés, a investi le village d'Aït Felkaï situé sur les monts des Babors, dans la commune de Darguina (wilaya de Béjaïa). Selon notre source, c'est vers les coups de 22 heures que ce bourg a été assiégé par les assaillants qui se revendiquent du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) que dirige le sinistre Hassan Hattab. Après avoir prêché leur discours moralisateur, comme à l'accoutumée, ces islamistes armés n'hésiteront pas à dévaliser ces villageois. Ils s'empareront, en effet, d'une grande quantité de denrées alimentaires, d'effets vestimentaires ainsi que d'une importante somme d'argent, soutirée sous la menace de sévir. Avant de battre en retraite, les terroristes ont tenu à informer ces villageois de leur prochaine incursion contre Aït Laziz, un village avoisinant dont les habitants ne cessent d'exiger des autorités locales des armes pour se défendre, après qu'ils eurent subi les pires exactions commises par les sbires de Hattab. Les menaces proférées par ce groupe armé à l'encontre des citoyens de Aït Laziz visent à semer la terreur parmi une population déterminée à opposer une résistance contre les hordes terroristes. Alertés par des citoyens, les services de sécurité de la daïra de Kherrata sont aussitôt intervenus pour traquer ces terroristes, mais en vain. Ces derniers s'étaient déjà évaporés dans la nature à la faveur de la nuit. Chenaoui Ahmed / Kamel Ouhnia Annaba Un Patriote égorgé près de Aïn-Barbar Intercepté dans un faux barrage, mardi dernier dans la matinée, un Patriote de la localité de Aïn-Barbar, dans la commune de Séraïdi (Annaba), a été tué par balles puis égorgé, par les éléments de l'“émir” de l'Edough Mohamed Nadir Megata, alias Abou Rafa. Il s'agit du nommé Dib Khemissi, âgé de 56 ans, l'un des premiers hommes de la région, ayant pris les armes pour combattre les terroristes. Selon des habitants de Aïn-Barbar, c'est un groupe composé de plus d'une vingtaine d'éléments sanguinaires qui est derrière cet attentat perpétré non loin du village et au cours duquel une importante quantité de denrées alimentaires a été dérobée. À rappeler que ce même groupe terroriste, affilié au GIA, a été, au mois de mai dernier, derrière un véritable carnage, en assassinant lors d'une embuscade tendue sur cette même route, sept éléments de la garde communale et des Patriotes. Plus grave encore, ces sanguinaires, avant de quitter les lieux, ont donné un ultimatum d'une semaine aux habitants de Aïn-Barbar pour vider les lieux, rapportent les habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. B. Badis EL-TARF Une jeune fille violée puis abandonnée La wilaya d'El-Tarf, en dépit de toutes les mesures prises, continue de subir les coups bas d'une délinquance de plus en plus inquiétante. Ainsi donc, hier, vers 18 heures, une jeune fille a été violée par des inconnus et abandonnée sur la RN 44 au lieu-dit Baffa, dans la commune de Aïn Assel. La victime, une jeune fille de dix-neuf ans, dont l'identité ne nous a pas été révélée par les enquêteurs, a été découverte par des jeunes qui se promenaient le long de cette route menant vers le chef-lieu de la wilaya. Inconsciente, la jeune fille a été immédiatement évacuée vers l'hôpital d'El-Tarf, pour lui prodiguer les premiers secours et une prise en charge psychologique. Les éléments de la gendarmerie de la même localité ont ouvert une enquête pour trouver le ou les auteurs de cet acte bestial. TAHAR B.