La LNF décide, enfin, d'apprendre aux clubs le B.A.-BA de l'arbitrage en leur déléguant des arbitres. La Ligue nationale de football est pleinement engagée dans la lutte contre la violence dans les stades. Aussi, va-t-elle proposer des solutions qui pourraient aider, sinon à supprimer complètement ce fléau du moins contribuer à le réduire. Parmi les actions qu'elle compte entreprendre, figure celle qui consiste à envoyer dans chacun des clubs de division I et division II un arbitre afin que les joueurs, leurs entraîneurs et leurs dirigeants puissent être imprégnés des lois du jeu et de la réglementation du football. On remarque, en effet, dans nos stades une très forte propension à contester les décisions de l'arbitre. Il faut dire que la pression exercée sur une équipe créé un phénomène de peur de mal faire. Cette peur est transmise par les dirigeants à l'entraîneur auquel il est exigé de bons résultats immédiatement, lequel entraîneur le transmet à ses joueurs. Si le public réagit mal, c'est en rapport à ce qu'il voit dans la tribune officielle, sur le banc de touche et, bien sûr, sur le terrain. Quand il voit un dirigeant se lever, un entraîneur crier et un joueur gesticuler, il pense que l'on porte atteinte à son club, d'où sa réaction néfaste par des jets de projectiles. Il est donc certain que l'arbitre est méconnu pour les joueurs et leur encadrement. Plus encore, on s'est aperçu que ces derniers rouspétaient le plus souvent parce qu'ils n'ont pas de notion des lois du jeu. C'est pourquoi la ligne nationale, en coordination avec la commission centrale d'arbitrage va mettre à la disposition de chaque club un arbitre pour les initier à ces lois du jeu. Ce sera un arbitre qui restera, par exemple, dans un club durant une semaine et grâce à cette méthode, la ligue pense parvenir à établir un respect mutuel entre les arbitres et tout l'environnement d'un club. Il ne s'agit point d'une innovation. Cette méthode est utilisée dans de nombreux pays, notamment en France et la télévision nous montre qu'elle porte ses fruits. Chez nous, elle devrait démarrer au début de l'année 2003 et dans un premier temps, elle ne touchera que les clubs de division I. Une initiative qu'il convient d'encourager puisqu'elle vise à apporter une solution à un fléau que l'on voudrait voir banni de nos stades.