«Les bureaux d'études algériens seront les bienvenus, à condition de se plier aux normes internationales». C'est ce qu'a annoncé, hier, l'invité du forum organisé par le quotidien El Moudjahid. Le ministre bat en brèche, à travers cette mise au point, les informations faisant état d'une certaine préférence de secteurs pour un partenariat avec l'étranger. En évoquant justement ce volet, M.Ghoul a tenu à préciser que le partenariat devra être soumis, dans le futur, à de nouvelles mesures. «Nous refuserons la sous-traitance de façade», explique-t-il, paraphrasant presque le Président Bouteflika. Il a insisté, rappelons-le, à l'occasion de la visite qu'il a effectuée à Blida en octobre pour l'inauguration de l'autoroute Chiffa-Beni Mered, sur l'opportunité de revoir le système de la sous-traitance dans tous les secteurs, principalement dans les travaux publics. Il a, à ce sujet, déclaré: «Les sociétés étrangères prenant part aux différents projets dans le secteur doivent s'installer à Alger, dans le cas contraire, l'on préférera donner le marché à une entreprise algérienne.» Partant de ce principe, «ce point très important» sera mentionné dans le cahier des charges des projets routier et autoroutier qui sont au stade de la réflexion au niveau du département de M.Ghoul. Ce cahier bute, en substance, sur «une meilleure gestion du secteur», à travers entre autres, l'exigence de la qualité qui mènera à plus d'extension, une garantie décennale qui déterminera la responsabilité de tous les acteurs qui interviennent dans la réalisation des projets, enfin le respect des délais de réalisation. A défaut c'est l'entreprise qui assumera toutes les charges financières. Par ailleurs, le ministre s'est étalé sur les schémas directeurs du secteur, concernant l'aéroportuaire, le ferroviaire, l'autoroutier et l'aménagement urbain. «Des projets exigeant une cohérence entre tous les secteurs», insiste-t-il. Dans un autre chapitre, même si le ministre a mis en exergue l'engagement de l'Etat de financer les programmes ambitieux, mais néanmoins réalistes, il n'en demeure pas moins qu'il a explicitement annoncé en des termes on ne peut plus clair que «nous sommes prêts à discuter toutes les formes de montages financiers pour peu qu'ils bénéficient aux deux parties». Concernant l'autoroute Est-Ouest, il est précisé que son taux de réalisation n'a pas dépassé les 4 %. Le reste, à savoir les 1050 km, sera achevé, en se référant aux estimations de M.Ghoul, d'ici à 2008.