Les maquis terroristes du Sud et de L'Est viennent au secours du Gspc du Centre. Une importante quantité d'armes et de munitions en provenance des maquis terroristes de L'Est du pays aurait été acheminée aux groupes de Hattab installés au Centre. Il s'agirait, selon la source, d'un important groupe composé d'une dizaine d'éléments s'apprêtant à rejoindre l'«émir» du Gspc afin de lui remettre une marchandise composée de cartouches et d'appareils de télécommunication haute fréquence (HF). Ce groupe aurait été signalé, durant le mois d'octobre, dans la région de djebel Boutaleb, une base arrière de la zone 5 où écume le lieutenant de Hattab, en l'occurrence Abderazak El-Para. Il y a lieu de rappeler, à ce propos, que ce dernier était présent lors de l'acheminement d'un important lot d'armes des maquis du Sud algérien de Mokhtar Belmokhtar vers ceux du nord du pays, et qu'il aurait pris, justement, la direction de l'est du pays, et ce, avec une partie de la marchandise. Ce qui laisse, donc, supposer que ces armes proviendraient de la zone 9. De plus, la récente recrudescence de la violence terroriste dans la région de M'sila, Jijel et Batna peut renseigner sur la présence d'éléments qui sembleraient être bien équipés en matière d'armement. Cependant, nos sources affirment qu'une étroite collaboration existe entre les services algériens et tunisiens en matière de sécurité des frontières et plusieurs cas de démantèlement de réseaux liés au trafic d'armes ont été enregistrés. Le Gspc, pour son financement, a toujours tissé des relations non structurées avec les réseaux pourvoyeurs d'armes interconnectés, soit à Al-Qaîda de Ben Laden, soit à des activistes présents dans les pays du Maghreb et acquis aux thèses djihadistes. Est-il utile de rappeler, à cet égard, que selon Le Quotidien de Tunis du 06 novembre 2002, les services de sécurité tunisiens avaient réussi à saisir 200 kg d'explosif dans la région de Kasserine, non loin des frontières avec l'Algérie, où sept personnes liées à ce trafic ont été arrêtées dont deux Algériens. C'est dire donc la présence des services de part et d'autre des frontières qui arrivent à démanteler ces réseaux en dépit des interconnections qui existent entre ces groupes. L'attentat de Djerba illustre bien cette difficulté que les services trouvent dans la neutralisation de ces réseaux qui tissent des alliances et engagent des ralliements entre eux, le Gspc et les activistes tunisiens, et ce, du fait, de la nouvelle stratégie d'Al-Qaîda relative à son implantation dans la région du Maghreb, notamment après les pressions exercées sur elle par le Pakistan à la suite des attentats du 11 septembre. Les USA, faut-il le rappeler, ont, de leur côté, minimisé le risque d'une attaque terroriste intra-muros de l'ampleur de celle du Word Trade Center. L'Europe, qui constituait la plaque tournante de l'armement acheminé vers l'Algérie, semble, depuis, avoir compris «la leçon terroriste» en menant la traque aux éléments soupçonnés d'avoir pris part aux attentats du 11 septembre, et ce, malgré sa politique des deux poids deux mesures consistant à laisser les terroristes algériens, impliqués dans les massacres commis en Algérie, jouir d'un asile dans plusieurs capitales européennes.